Un litige qui dure depuis des décennies, des solutions spécifiques dégagées par les autorités centrales, depuis des années, malheureusement le problème persiste et la quarantaine de familles de la cité Boukellala (ex-Dragados) à Mila, ne voient toujours pas le bout du tunnel, malgré les engagements et les promesses des autorités locales. Pour rappel, la quarantaine de propriétaires de ces chalets en majorité des cadres qui ont fait les beaux jours de l'unité céramique vaisselle de l'ex-ECVE, quand elle employait près qu'un millier d'ouvriers avant de tomber en désuétude et sombrer dans le chaos et la faillite, ces anciens cadres donc ont hérité de la base vie de la société espagnole Dragados qui a réalisé cette unité, et ce, depuis 1979. Durant les années 1980, l'entreprise s'est désistée des chalets en faveur de ses employés qui ont acquis, dans un premier temps, uniquement les baraques. En 1989, l'APC de Mila et les responsables de l'ECVE ont convenu d'un commun accord de la cession de terrain d'assiette de ladite cité, conformément aux dispositions du décret n°82-332 du 6. novembre 1982 portant cession des biens de l'Etat. Un mémorandum a été signé en date du 12 novembre 1989 par le président d'APC de l'époque qui confirme la cession du terrain au profit de l'ECVE d'une superficie de 39 000 m2. L'assiette dans sa globalité a été donc estimée à 136,5 millions de centimes. L'entreprise s'est acquittée, comme convenu, de ce montant, en date du 28 juin 1990, versé à la Caisse de Monsieur le receveur des contributions diverses de Mila (l'avis de débit de la BEA faisant foi). Malgré la conformité de la procédure d'acquisition, les bénéficiaires dans leur requête s'estiment lésés et victimes de manœuvres, puisque cette cité qui leur appartient du point de vue juridique et réglementaire a été amputée au vu et au su de tout le monde, de toutes ses dépendances loisirs (différents terrains de jeu) pour y implanter des logements sociaux collectifs, sans que personne trouve à redire. Sentant les manœuvres et les manipulations pour les délocaliser, dans un premier temps, les habitants ont engagé un bras de fer, parfois violent (émeutes de 2005 où il y a eu des blessés même parmi les éléments d'intervention de la police), puis la sagesse est revenue et des négociations ont été entamées. Depuis, des solutions ont été préconisées et acceptées, puisqu'entrant dans un cadre global de remplacement des chalets en amiante, érigés durant la décennie 1980/1990 pour des opérations de relogement d'urgence, à travers les wilayas de Constantine, Tipasa et Mila – Voir instructions interministérielles n°03 du 26 janvier 2012 et n°002 du 8 avril 2013, instructions stipulant l'octroi d'une aide de l'Etat pour le remplacement de ces chalets. L'instruction précise «eu égard à l'état de délabrement avancé de ces constructions préfabriquées, et à leur vétusté, Monsieur le Premier ministre a donné son accord pour leur remplacement sur le même site, par de nouvelles habitations avec une contribution financière de l'Etat de 700 000 DA et une bonification du taux du crédit bancaire sollicité auprès d'une institution financière, le cas échéant.» L'instruction mentionne et précise que l'aide financière est octroyée aux ménages, occupants réellement les chalets, pour la construction d'un logement neuf ou pour le parachèvement d'une habitation dont la réalisation est déjà entamée, et c'est là le cas de beaucoup d'habitants de ladite cité, et précise encore que ceci concerne aussi bien les occupants ayant déjà acquis leur logement préfabriqué que ceux appelés à accéder à la propriété en vue de la reconstruction d'une habitation sur les mêmes lieux, indépendamment de leurs revenus. Un comité ad hoc de wilaya a été mis en place, auprès du wali, à l'effet d'examiner et de valider les demandes. En 2012, les représentants des habitants de ladite cité ont reçu une correspondance, signée par le chef de daïra de Mila et portant les références n°173/2012 du 22 janvier 2012, cette correspondance stipule que la commission de daïra accorde un avis favorable quant à la régularisation des habitations de ladite cité (Boukellala), et ce, dans le cadre de la loi 08/15 relative à la régularisation des logements ayant un quelconque litige. Depuis, plus rien, jusqu'à cette réponse émanant du cabinet du wali, portant n°748/2016 du 15 février 2016, faisant suite à une demande d'audience au wali, formulée par des représentants de la cité, qui stipule que «suite à des travaux engagés sans respect de la réglementation (sans permis de construire), votre cas n'est plus régularisable, dans le cadre de l'instruction interministérielle n°07 du 18 septembre 2014». Bizarre, réagissent-ils unanimement et disent s'en remettre au wali qui a, certainement, été induit en erreur par ceux-là mêmes qui ont tout fait pour bloquer ce dossier, depuis le début ! Les habitants ne comptent pas s'arrêter là pour «défendre un droit spolié qui dure depuis toute une vie» si aucune solution n'est envisagée localement !