Les deux clubs algériens engagés en coupe de la CAF, le MCO et le CSC en l'occurrence, ont réussi à passer l'écueil des seizièmes de finale au détriment des représentants de la Côte d'Ivoire et du Nigeria. Vainqueurs 2-0 au match aller, à Oran, les Hamraoua se devaient de bien négocier la manche retour devant les Ivoiriens du Sporting Gagnoa. A Abidjan, au stade Robert-Champroux et par un temps chaud, les joueurs de Bouali ont connu les pires misères avant d'assurer leur qualification aux huitièmes de finale. Pourtant, tout avait bien commencé pour les Oranais qui ont ouvert rapidement le score par Kamel Larbi (4'). Une avance qui sera rapidement annihilée par les Ivoiriens qui inscriront deux buts, coup sur coup, grâce à Lamine Doumoya (22') et Francis Kassi Malane (26'). Un score qui faisait craindre le pire aux camarades de Lemouchia, finalement parvenus à leurs fins lorsque le milieu de terrain de Gagnoa, Moise Valery Zogbe, reprendra malencontreusement un centre de Kamel Larbi pour tromper son propre gardien (75'). A la fin de la rencontre, Fouad Bouali expliquera les raisons de la prestation de son équipe. «Malgré la fatigue et la température très élevée, je pense qu'on a réussi à réaliser le match qu'on attendait de nous. L'équipe a bien réagi. Dans l'ensemble, on a fait un grand match et on mérite amplement cette qualification.» A 2 partout, les Algériens obtiendront leur ticket pour les huitièmes de finale où ils retrouveront les Marocains de Kawkab Marrakech qui a sorti les Libériens de Barrack Young. Pour le CSC, appelé à retrouver au tour suivant les Egyptiens de Misr El-Maqassa qui a éliminé le SC Don Bosco (RD Congo), l'affaire a été conclue au prix d'une fin de match exceptionnelle. Battus au Nigeria, la semaine dernière par le Nasarawa United (0-1), les Constantinois ont attendu la 45' du match pour ouvrir le score grâce à un penalty transformé par leur capitaine Yacine Bezzaz. Le CSC pensait avoir refait son retard. C'était compter sans le centre-avant nigérian de Nasarawa, Mature, qui rétablira l'équilibre d'un maître tir des 25 mètres qui laissera Nadjib Ghoul pantois (67'). Tout était alors à faire pour les joueurs de Gomez. Le technicien français tentera un coup de poker en incorporant Messaâdia et Meghni, lesquels finiront par lui donner raison en étant les auteurs des buts (76' et 79') qui allaient relancer le CSC. L'ancien meneur des Verts réussissant pour son retour sur les terrains un magnifique tir enroulé, détourné par la tête d'un défenseur nigérian, qui se logera dans la lucarne des bois adverses. Les Sanafir se sont même permis le luxe de donner plus d'ampleur à leur victoire, en ajoutant un 4e but par Voavy à la 83e minute. Une qualification joyeusement fêtée par les Sanafir qui ne croyaient pas leurs yeux devant un tel spectacle à couper le souffle. Pour Didier Gomez, «ce fut un match très physique ; il y avait beaucoup d'engagement de part et d'autre. Le but de l'égalisation des Nigérians nous a perturbés un peu. Fort heureusement, mes joueurs n'ont pas baissé les bras et ont su comment refaire surface en renversant la vapeur. Notre qualification est amplement méritée, je la dédie aux supporters très patients avec nous». Désormais, face aux Marocains et aux Egyptiens, les choses s'annoncent plus difficiles pour les deux représentants algériens en coupe de la CAF.