«Algérie Télécom se porte bien et s'inscrit pour la seconde année consécutive dans un processus de croissance». La déclaration a été faite, hier, par le premier responsable de l'opérateur historique des télécommunications, M. Azouaou Mehmel. C'était lors de son passage au forum du journal El Moudjahid. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La politique de relance et de redéploiement entamée par Azouaou Mehmel depuis son arrivée à la tête d'Algérie Télécom commence à donner ses fruits. Hier, devant un parterre de journalistes, il a déclaré que son entreprise «se porte bien et réalise pour la seconde année consécutive une croissance». Selon le conférencier, la bonne santé financière de l'entreprise est liée notamment «à son aspect humain». «Nous investissons beaucoup dans la formation de la ressource humaine, qui est le principal capital de notre entreprise», a-t-il expliqué. Poussant plus loin son argumentaire sur la question, le P-dg d'Algérie Télécom fera savoir également que «nous avons entamé un véritable processus de modernisation de nos réseaux, ce qui a déjà ramené le taux de dérangement entre 1 et 2%, soit 30 000 lignes en dérangement». Le conférencier dira aussi que «l'entreprise poursuivra son plan d'investissement sur fonds propre», tout en évitant d'écarter «un recours au marché financier si cela est nécessaire». Par ailleurs, il a saisi cette opportunité pour couper court aux rumeurs sur l'augmentation des tarifs de l'internet. En effet, M. Azouaou Mehmel a écarté l'idée de l'augmentation des prix en indiquant en des termes précis : «Il n'est pas question d'augmenter ni de baisser les tarifs actuels, on ne procédera pas à la limitation de l'accès à l'internet.» Il dira dans ce sens que «si les clients constatent la lenteur de la connexion, cela ne peut être qu'un problème d'ordre technique». Au sujet de la 4G, le P-dg d'Algérie Télécom dira que cette dernière «est victime de sa surmédiatisation», rappelant que «le réseau 4G a été introduit pour soutenir le réseau filaire qui reste l'option la plus avantageuse sur tous les plans». A une question concernant l'impact de la baisse des prix du pétrole sur le développement d'Algérie Télécom, la même source a indiqué que «nous n'avons aucun lien avec les prix du pétrole, mais ce qui peut impacter sur notre programme d'investissement, c'est bien la baisse de la valeur du dinars devant le dollar et l'euro». Il a rassuré à cet effet qu'«actuellement, il n'y a pas d'impact», avant d'ajouter que «si on veut accélérer la réalisation des projets, nous allons avoir recours certainement à des financements extérieurs». Le conférencier a écarté l'idée selon laquelle «le capital d'Algérie Télécom sera ouvert», tout en rappelant que, de part les textes, «le monopole dans le secteur des télécommunications n'existe pas», rappelant au passage «l'échec de l'expérience de l'entreprise privée Lacom». Enfin, il a conclu son intervention en déclarant que «l'entreprise est sur la bonne voie dans le processus de recouvrement de ses créances, tant auprès des entreprises et institutions publiques qu'auprès des entreprises privées».