Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) renoue avec la protestation. Le syndicat, qui a tenu un conseil national extraordinaire, a décidé d'une série d'actions de protestation. Les praticiens comptent déclencher une grève nationale le 18, 25 et 26 avril prochain. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Nouveau bras de fer entre le ministère de la Santé et les praticiens de santé publique. Le syndicat du SNPSP, qui dénonce le retard «accumulé» dans la prise en charge de sa plateforme de revendications, a déposé hier un préavis de grève. Le syndicat a décidé d'une grève nationale le 18, 25 et le 26 avril prochain, accompagnée d'un sit-in national devant le ministère de la Santé. Le SNPSP a prévu aussi trois jours de grève à partir du 2 mai prochain. Dans un communiqué rendu public, le syndicat estime qu'aucune démarche n'a été proposée quant au respect des engagements pris par la tutelle lors d'un PV signé en mai 2015. Le syndicat dénonce «le retard accumulé dans la prise en charge des revendications légitimes, en souffrance depuis 2012, notamment pour la préservation d'un reliquat d'ancienneté dans le grade de principal pour les praticiens ayant cumulé 10 ans et plus au 31 décembre 2012, le dossier de l'alignement et de la classification du doctorat en médecine dentaire et en pharmacie sur la grille des salaires ainsi que le droit consacré à tous les fonctionnaires de pouvoir réviser et amender les textes réglementaires qui gèrent leur carrière professionnelle, la multiplication des actes de violences, verbales et physiques, à l'égard du personnel soignant au niveau des établissements de santé publique en l'absence de protections concrètes et l'ingérence de l'administration de tutelle dans le fonctionnement des organisations syndicales en violation des dispositions prévues par la loi 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée». Pourtant, le mois de mars dernier, le ministre de la Santé s'est engagé lors de ses trois réunions avec les praticiens généralistes, les spécialistes et les enseignants hospitalo-universitaires à «consacrer le dialogue comme démarche stratégique avec les partenaires sociaux et à user de toutes ses prérogatives afin que les revendications du corps médical trouvent des solutions». Le partenaire social de son côté, s'est félicité de cette démarche du dialogue auquel il s'engage à souscrire pour la stabilité du secteur. Le SNPSP affirme cependant qu'il n'a jamais été convié à cette réunion.