Aucun avion n'a survolé jeudi la zone du nord de la Syrie où est situé un camp de déplacés, victime d'une attaque meurtrière qui a tué 28 civils, a affirmé hier le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. «Aucun aéronef russe ou autre n'a survolé» cette zone, a assuré M. Konachenkov, cité par l'agence publique Ria-Novosti, estimant que le camp de déplacés pouvait avoir été victime d'une attaque au sol par les terroristes du Front Al-Nosra, alors que les rebelles syriens accusent l'aviation du régime de Damas d'être responsable de l'attaque. «A regarder les dégâts (infligés au camp de déplacés, ndlr) visibles sur les photos et les images vidéo, on dirait que le camp peut avoir été victime d'une attaque — préméditée ou accidentelle — d'artillerie, utilisée de manière très active dans cette zone par les terroristes du groupe Front Al-Nosra», a précisé le porte-parole. Le camp d'Al-Kammouna, situé dans la province d'Idleb (nord), près de la Turquie, où avaient trouvé refuge des familles ayant fui les combats dans la région voisine d'Alep, a été touché jeudi par des raids aériens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'attaque, qui a fait 28 morts dont des femmes et des enfants et une cinquantaine de blessés, a suscité un tollé international. L'armée syrienne, accusée par des militants antirégime d'en être responsable, a néanmoins nié toute implication, accusant les terroristes de procéder à des «attaques contre des cibles civiles» pour en faire assumer la responsabilité au gouvernement.