Plus de 300 personnes ont été tuées dans de violents combats qui opposent depuis une vingtaine de jours des groupes armés rivaux pour le contrôle d'une ville près de Damas, a affirmé dimanche une ONG syrienne basée à Londres et proche de l'opposition. Les combats dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale syrienne, opposent d'une part le groupe armé Jaich al-Islam, et d'autre part, une alliance entre Faylaq al-Rahmane, une faction terroriste et le Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie. «Plus de 300 rebelles des deux bords, en plus de dix civils, ont péri au cours des affrontements pour le contrôle de la Ghouta depuis le 28 avril», a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Plusieurs localités de la Ghouta, le plus important fief de la rébellion dans la province de Damas, sont assiégées par les forces gouvernementales syriennes. Parmi les civils tués figurent un enfant et un médecin, identifié comme Nabil Al-Daas et qui était le dernier gynécologue spécialiste dans l'infertilité dans cette région, toujours d'après l'OSDH. Les habitants de la Ghouta avaient manifesté plusieurs fois pour protester contre ces combats entre rebelles. Le profond conflit qui secoue la Syrie depuis mars 2011 a fait plus de 270 000 morts et déplacé des millions de personnes.