Un ancien ministre libyen a été tué lors d'affrontements entre les forces du gouvernement d'union et des terroristes du groupe daesh dans la région de Syrte, a rapporté dimanche l'agence libyenne Lana. Mohammed Soualem, ancien ministre du Travail du gouvernement d'Ali Zeidan (2012-2014), «dirigeait des opérations militaires contre Daesh dans l'ouest de la Libye», selon cette agence. Il est mort samedi dans des combats dans la région d'Abou Grein, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Syrte. «Ces affrontements ont coûté la vie au commandant Mohammed Soualem et blessé cinq autres combattants», a indiqué Lana, citant des médias libyens. Ancien chef d'une brigade combattante à Misrata lors de la révolte ayant conduit à la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, Mohamad Soualem a été membre du conseil municipal de cette ville avant d'être ministre en 2012. Plusieurs centaines de personnes ont assisté à ses obsèques dimanche sur une place publique à Misrata et de nombreux intervenants lui ont rendu hommage, appelant en même temps à la cohésion des Libyens face aux terroristes. Selon Lana, les forces aériennes soutenant l'opération qui lui a coûté la vie ont réussi à détruire «des dizaines de véhicules» de Daesh «et blessé nombreux» de ses membres. Le gouvernement d'union nationale (GNA) avait annoncé mardi avoir repris à Daesh la ville d'Abou Grein. Les forces du GNA et celles du gouvernement rival basé dans l'est du pays et fidèle au général Khalifa Haftar sont engagées dans une course pour être les premières à lancer l'offensive visant à chasser Daesh de son fief de Syrte, situé à 400 km à l'est de Tripoli. Cette concurrence est mal perçue par la communauté internationale car elle risque de mettre en péril les efforts antijihadistes. Le GNA, nouvel exécutif reconnu par la communauté internationale, est basé à Tripoli depuis un mois et demi et tente actuellement d'asseoir son autorité sur un pays miné par les divisions et la menace terroriste. Il a exhorté cette semaine la communauté internationale à lever l'embargo imposé sur l'armement depuis 2011, afin qu'il puisse équiper ses forces et combattre Daesh.