Coup d'envoi, hier, de l'épreuve du baccalauréat. Plus de 800 000 candidats vont concourir pendant cinq jours pour l'accès à l'université. Contrairement à l'année passée, le premier jour de l'examen s'est déroulé sans couacs et les sujets jugés abordables. La lutte contre la fraude est largement mise en avant durant cette session, la dernière dans sa formule actuelle. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'heure de vérité a sonné, hier, pour les élèves de la troisième année secondaire. Les 818 518 candidats qui passent leur bac, toutes filières confondues, étaient concernés par l'épreuve de littérature arabe la matinée et celle des sciences islamiques en après-midi. A l'unanimité, les candidats ont trouvé les sujets de la littérature arabe «faciles». De quoi leur permettre d'attaquer le reste des épreuves avec sérénité. Contrairement à la précédente édition, le premier jour de l'épreuve s'est déroulé normalement, sans polémique et sans rumeurs de triche ou de fuite de sujets. Pour s'éviter le même scénario, le ministère de l'Education a mené une campagne de sensibilisation depuis plusieurs semaines contre la fraude et les risques encourus. Pour cette édition, c'est la lutte contre la fraude qui est mise en avant. Ainsi, pour contrer toute tentative de fraude notamment à travers la 3G, le département de Benghebrit a interdit les téléphones dans les salles d'examens. Du côté pédagogique, les mêmes mesures sont reconduites avec les deux sujets au choix. Pour les prochaines sessions, le ministère de l'Education envisage d'établir des sujets basés sur la compréhension et l'intelligence. Selon Benghebrit, seuls les examens valorisant davantage la réflexion permettraient de limiter le problème de la triche. Selon l'Office national des examens et concours (Onec), 818 518 candidats sont inscrits à la session 2016 soit une augmentation de 19,73% par rapport à l'année précédente. Sur ce total, l'on dénombre 549 593 candidats scolarisés et 268 925 candidats libres, soit un taux de 30% du chiffre global. Les filles représentent un taux de 67% du total des candidats. Quant aux détenus dans les établissements pénitentiaires, ils représentent 3257 candidats. 2 561 centres sont mobilisés et seront supervisés par 160 000 enseignants. Prévue du 9 au 29 juin prochain, la correction sera confiée à 55 000 enseignants alors que les résultats ne seront connus que vers la fin juin ou début juillet. Le taux de réussite au bac l'année passée était de 51,36%. Il s'agit de la dernière session du bac dans sa formule actuelle. A partir de l'année prochaine, l'examen se déroulera en trois jours au lieu de cinq jours auparavant. La commission chargée de trouver la formule pour réduire les jours de l'examen devra donner ses résultats durant ce mois de juin. Les propositions seront ensuite présentées pour l'approbation du gouvernement. La ministre de l'Education a également annoncé que les candidats libres devront désormais, au bout de la troisième tentative, contribuer au financement de cet examen. Les examens nationaux coûtent au gouvernement l'équivalent de 106 établissements scolaires. S. A. TLEMCEN Benghebrit donne le coup d'envoi des épreuves du bac 2016 C'est à Remchi, au nord du chef-lieu de la wilaya, que la ministre de l'éducation nationale a donné le coup d'envoi aux épreuves du bac 2016. Cette session, qui intervient à une semaine du Ramadhan et dans des conditions climatiques plutôt clémentes, se distingue par la volonté de mettre fin à la fraude, avec les moyens qui s'imposent. A ce sujet, la ministre dira que «cet examen national revêt un caractère important dont il faut sauvegarder la crédibilité». Après avoir assisté au centre d'examen du lycée Medjaoui-Habri à l'ouverture des plis des sujets, la ministre a essayé de sensibiliser les candidats sur les tentatives de fraude, dont les conséquences seront d'une extrême gravité pour leurs auteurs. Cette année, ce sont 13 718 candidats, dont 3 877 candidats libres, 61 détenus et 5 handicapés qui vont essayer de décrocher le fameux sésame. Sur le plan de l'organisation, il y a une nette amélioration par rapport aux années précédentes, 6 888 encadreurs sont répartis sur les 64 centres d'examens. On saura, d'autre part, que la ministre s'est engagée pour la réalisation de 7 lycées, 7 CEM et 9 établissements primaires pour renforcer les capacités d'accueil afin de désengorger les classes.