La cour criminelle d'Oum-El-Bouaghi qui gère également les affaires judiciaires de la wilaya de Khenchela a rendu, lundi dernier tard dans la soirée, de lourdes peines contre 11 membres d'une dangereuse bande de malfaiteurs spécialisés dans le vol de cheptel, une bande ayant longtemps semé la terreur dans les milieux des maquignons de la région de Khenchela. Selon l'arrêt de renvoi repris lors de cette audience qui a suscité une présence record, les malfaiteurs ont agi pendant ces trois dernières années faisant une trentaine de victimes dans les localités des communes de Babar, Zoui, Chechar et El Mahmael. Les membres du jury ont prononcé une peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA contre deux accusés, trois autres membres de la bande ont, quant à eux, écopé de 7 ans de réclusion criminelle avec une amende de 200 000 DA, trois membres de la bande qui demeurent activement recherchés par les services de sécurité ont écopé de peines de 20 ans de prison ferme , trois autres ont été relaxés. La cour a retenu les charges de constitution de bande de malfaiteurs, vol de cheptel au bénéfice de la nuit, agressions contre les victimes.... Le procureur a, auparavant requis des peines de 20 de réclusion criminelle assortie d'une amende de 200 millions de centimes contre l'ensemble des membres de la bande. Les faits de cette histoire qui a défrayé la chronique et qui a semé une peur indescriptible dans les milieux ruraux de la région de Khenchela remontent aux trois dernières années où les services du groupement de la gendarmerie de Khenchela ont reçu plus d'une trentaine de plaintes de citoyens ayant fait les frais de cette bande de voleurs. Selon les plaignants, les voleurs nocturnes épiaient et agissaient à visage couvert pour commettre leur forfait en agressant et ligotant leurs victimes pour s'emparer de leurs cheptels. Selon le contenu des plaintes portées par les victimes, les malfaiteurs ont aussi subtilisé une arme à feu, un fusil de chasse ainsi que des objets de valeur et d'importantes sommes d'argent et plus d'un millier de têtes de mouton. Durant l'enquête déclenchée par les éléments de la Gendarmerie nationale, ces derniers ont réussi à identifier, grâce aux témoignagnes des victimes, l'un des membres de la bande en la personne d'un jeune âgé d'une trentaine d'années répondant au sobriquet «El Mancho», un manchot qui agressait ses victimes avec une seule main , ce qui a facilité son identification. Parmi les membres de cette bande de malfaiteurs, certains sont originaires de la région de Tebessa et sont même impliqués dans le trafic de carburant. Lors de leur comparution devant les membres du jury, les membres de la bande ont tous essayé de rejeter les charges retenues contre eux avançant que ce sont des accusations à tort et réfutant leur implication dans des affaires de vols et agressions, mais les pièces versées dans les dossiers des accusés et les déclarations faites durant l'instruction devant les juges chargés du dossier ont lourdement pesé sur les inculpés et les condamnations étaient inévitables. Moussa Chtatha Pour des fautes professionnelles, quatre avocats suspendus de leurs fonctions Selon des sources crédibles, nous avons appris que la commission de discipline des avocats de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi a rendu publiques des décisions de suspension de leurs fonctions quatre avocats pour des raisons professionnelles. Selon les mêmes sources en notre possession, ces décisions conservatoires ont été prises en fin de semaine, après que des charges de fautes professionnelles eurent été retenues contre les quatre avocats dont deux ont été accusés d'avoir échangé des propos incommodants entre eux et devant des caméras de surveillance de la cour d'Oum-El-Bouaghi. Selon les mêmes sources, les deux collègues ne se sont pas limités à ces dépassements, plus grave encore , ils se sont rendus coupables de coups et blessures devant l'entrée principale de la cour. Les causes qui ont poussé les deux confrères à en arriver aux mains remontent aux anciennes allégations insérées dans les réseaux sociaux accusant certains professionnels, poussant ces derniers à porter plainte contre les auteurs de la page Face book, un troisième avocat a, quant à lui, été accusé par le passé pour détention de drogue, un délit pour lequel il a écopé d'une peine d'amende ferme. Pour ce dernier, une décision de suspension conservatoire a été dictée par le procureur général pour le motif cité plus haut, le quatrième avocat touché par cette mesure est accusé d'exercer des entorses à la fonction d'avocat. Il est, de ce fait, suspendu de ses fonctions jusqu'à sa comparution devant la commission de discipline qui décidera de son sort. Selon nos sources qui confirment la suspension de ces quatre avocats, nous avons appris, en outre, que la commission de discipline selon son règlement intérieur doit siéger, au plus, dans un délai de six mois pour trancher dans ces affaires.