Cr�� par ordonnance n� 72/03 du 10 f�vrier 1972, le SOEMO (Service d'observation en milieu ouvert du mineur) a pour objectif d'assister le d�linquant mineur en situation de libert� surveill�e. Cette pr�rogative est du ressort du juge des mineurs qui fait appel aux �ducateurs du SOEMO d'�tablir un suivi des mineurs dans leur environnement familial, scolaire ou professionnel. L'ordonnance n� 72/03 du 10 f�vrier 1972 pr�cise les objectifs de la r�ponse judiciaire en ce qui concerne la d�linquance et les enfants en danger moral : elle pr�voit des mesures de protection et d'assistante �ducative en faveur des mineurs dont la sant�, la s�curit�, la moralit� et/ou l'�ducation sont compromises ou dont les conditions d'existence ou le comportement risquent de porter atteinte � leur avenir. L'ordonnance n� 74/64 du 26 septembre 1975 compl�te les deux textes pr�c�dents en pr�cisant les conditions de prise en charge des mineurs en milieu ferm�. Elle propose tout un dispositif de protection et de sauvegarde de la jeunesse � travers la cr�ation d'�tablissements et de services sp�cialis�s : • Centres sp�cialis�s de protection (CSP) charg�s d'accueillir des mineurs en danger moral � titre provisoire ou d�finitif. • Centres sp�cialis�s de r��ducation (CSR) charg�s d'accueillir, de recevoir des mineurs d�linquants, d'�ge scolaire. • Services d'observation et d'�ducation en milieu ouvert (SOEMO) : il est � signaler que ces structures ont �t� transform�es par un arr�t� interminist�riel (du 17 mars 1998) en bureaux d'insertion sociale et de suivi des jeunes en milieu ouvert de la Direction de l'action sociale (DAS), tout en continuant � fonctionner comme SOEMO. • Centres polyvalents de sauvegarde de la jeunesse (CPSJ). Or, en d�pit des r�sultats satisfaisants enregistr�s au niveau de la wilaya de Tlemcen, tous les efforts consentis par des professionnels de la d�linquance juv�nile sont r�duits � leur plus simple expression, car l'arr�t� interminist�riel du 17 mars 1998 remet en cause certains aspects positifs et transgresse le dispositif l�gal concernant les mineurs. Il est � rappeler que des lacunes existent toujours et doivent �tre abolies pour �tre en conformit� avec la Convention internationale des droits de l'enfant. On peut citer, � titre d'exemple, que l'aspect pr�ventif et �ducatif qui pr�valait dans l'ex-SOEMO n'est plus de rigueur, car les bureaux d'insertion sociale ne r�pondent pas aux v�ritables besoins d'enqu�te au niveau des DAS (Direction de l'assistance sociale). Aujourd'hui, �ducateurs et responsables du SOEMO de Tlemcen tirent la sonnette d'alarme en mati�re de prise en charge des mineurs en difficult�. M. Boukhatem, cadre�ducateur depuis 30 ans au service des mineurs, est plut�t pessimiste s'agissant du devenir de ces institutions pour enfants mineurs : �Non seulement on n'a rien fait pour am�liorer les conditions de travail de l'�ducateur, du psychologue qui sont � l'�coute de cette frange de la population, mais on veut davantage bureaucratiser notre action avec la cr�ation de bureaux d'insertion sociale.� Il est � rappeler que l'�ducateur n'est pas un simple fonctionnaire, car il doit � la fois gagner la confiance du mineur et convaincre le juge charg� des placements. Sur le plan psychologique, l'�ducateur doit aussi insister sur la guidance parentale, car pour la r�cup�ration d'un enfant mineur, c'est au foyer familial que tout se joue. Le SOEMO de Tlemcen, qui, pendant des ann�es, a travaill� en collaboration avec les tribunaux des mineurs de Tlemcen, Sebdou, Remchi, Maghnia, etc., se trouve aujourd'hui au pied du mur avec les nouvelles orientations qui ne prennent pas acte de la r�alit� alg�rienne. La d�linquance juv�nile est devenue un v�ritable fl�au qui passe parfois inaper�u, d'o� la n�cessit� de solutions adapt�es afin d'�viter le pire � long terme.