Nouveauté Un Centre spécialisé de rééducation (CSR) est opérationnel depuis le mois écoulé (décembre). L?admission à ce centre, situé dans la banlieue ouest de la ville, se fait «obligatoirement», est-il précisé par une ordonnance du juge des mineurs, sur requête du tuteur. Il a pour vocation l?accueil et la prise en charge des enfants inadaptés sociaux, âgés entre 6 et 14 ans, apprend-on au niveau local. Créé par un décret de décembre 2003, le plaçant sous tutelle du ministère de l?Emploi et de la Solidarité nationale, ce centre fonctionnant en internat avec une capacité d'accueil théorique de 120 enfants, est destiné à recevoir en post-prévention des mineurs délinquants ou en danger moral, en vue de leur insertion sociale. La mission de ce CSR consiste, selon son chef du projet, M. Derriche, à déployer des actions psychopédagogiques adaptées au cycle du développement de l?enfant, ainsi qu?à veiller, selon un régime dit de «liberté surveillée», sur les conditions morales et matérielles de l?existence du mineur, sur sa santé, son éducation, son travail et les bons emploi et usage de ses loisirs. Le danger moral se définit comme étant la compromission de la santé, de la sécurité, de la moralité et de l?éducation des mineurs placés en ce lieu, souligne-t-on. Il s?agit, selon M. Derriche, de jeunes sujets livrés à eux-mêmes pour défaillance de la responsabilité parentale, et souffrant d?un déséquilibre affectif. L?admission à ce centre se fait «obligatoirement», est-il précisé, par une ordonnance du juge des mineurs, sur requête du tuteur (père, mère ou toute personne investie du droit de garde). Toutefois, le wali et le directeur de l?action sociale peuvent, à titre exceptionnel, procéder au placement d?un enfant en vagabondage. Cette situation se doit d?être régularisée dans un délai d?une semaine par une ordonnance du juge des mineurs, est-il indiqué. La durée de prise en charge dans cet établissement varie entre 6 mois et 2 années, en fonction de «la situation spécifique» à chaque enfant, fait-on remarquer. Cette durée est déterminée par la commission éducative de l?établissement, présidée par le juge des mineurs. Au bout de son séjour au CSR, le pensionnaire est placé en phase post-curative au niveau du Service d?observation et d?éducation en milieu ouvert (Soemo), chargé du suivi du mineur dans ses milieux familial, scolaire et, éventuellement, professionnel, est-il expliqué. La prise en charge des pensionnaires du CSR est assurée par une équipe pluridisciplinaire composée d?éducateurs spécialisés, d?éducateurs de classes (enseignants), d?éducateurs de groupes (thérapie), d'un psychologue, d'un médecin, d'un infirmier et d'autres personnes formées dans le domaine.