Le vieux b�ti � Annaba est une v�ritable bombe � retardement qui menace la vie de milliers de citoyens sans que cela inqui�te les autorit�s locales dont la mission premi�re est justement d'assurer la s�curit� des biens et des personnes. C'est un danger permanent qui guette, les occupants de ces vieilles habitations, qui passent leurs nuits dans la peur de voir leurs demeures s'effondrer sur eux, surtout en p�riode d'hiver, avec les vents violents, les pluies torrentielles et parfois la neige. Les passants, eux, essayent d'�viter les ruelles qui serpentent � travers la vieille ville, quitte � faire un grand d�tour et ce, de peur de recevoir quelque chose sur la t�te. 49 effondrements d'habitations ont �t� enregistr�s seulement entre le 1er janvier et le 28 f�vrier 2005, dans la vieille ville, � B�ni-M'haffeur, � la cit� Ben Badis, Emir Abdelkader, Seybouse et pr�s de la clinique Abou Merouane. Effondrements de plafonds, faux-plafonds, de murs, glissements de terrains ou chutes d'arbres sur des habitations, le fatalisme a supplant� la pr�vention et les pr�cautions d'usage, le "mektoub" comme on dit, a pris le dessus. Les deux derniers incidents en date concernent la vieille ville o� deux immeubles se sont effondr�s ne faisant heureusement pas de victimes. Mais jusqu'� quand ? La chance ne durera pas et il se pourrait qu'un de ces jours, il y aura mort d'hommes et l�, il s'agira de situer les responsabilit�s. Les deux immeubles en question se sont effondr�s � deux jours d'intervalle, l'un sis � la rue El Fida, une rue adjacente � la place d'Armes et l'autre dans la rue d'Alger. Le premier, c'est le deuxi�me �tage qui est "tomb�" d'un coup, le mur de fa�ade a d�gringol� pour s'abattre dans la rue ; par miracle personne ne passait � ce moment-l�, on s'est content� de mettre plus tard des barri�res m�talliques pour interdire la circulation pi�tonne et automobile. Le surlendemain, ce sont les agents de la Sonelgaz qui s'affairaient pour r�tablir le courant �lectrique pour les quartiers voisins puisqu'il avait �t� coup� suite � cet effondrement. La boulangerie et les deux magasins situ�s au rez-de-chauss�e sont ferm�s depuis, et leurs propri�taires ne comptent plus y revenir. Le second, celui de la rue d'Alger, c'est la dalle qui s'est �croul�e et fort heureusement, l'immeuble en question est inoccup� et il n'y a pas eu de victimes. Aujourd'hui, les citoyens habitant la vieille ville ont vraiment peur et ils craignent pour leurs vies et celles de leurs enfants, c'est un appel au secours qu'ils lancent aux autorit�s pour les reloger et les lib�rer ainsi de cette peur qui les hantise et qui les emp�che de vivre normalement.