Craintes n Les habitants de la rue Benaïcha à Alger appellent les autorités locales à agir rapidement afin de prendre en charge leurs doléances quant à leur logement. Difficile à croire et pourtant vrai. En pleine capitale et à quelques mètres de la place Maurice-Audin, ils existent encore de nos jours des gens qui continuent à vivre dans la précarité totale. En effet, 7 familles résidant à la rue Benaïcha (ex-rue Valentin), à Alger, (près de l'immeuble dAir Algérie) sont exposées à un danger permanent à cause de la détérioration de leur logement précaire. Ces habitants occupent un immeuble de 3 étages depuis plus d'une quarantaine d'années sans pour autant bénéficier d'une quelconque restauration. Le comble c'est que cette bâtisse qui menace de s'effondrer, paraît intacte. Mais en réalité, les locataires vivent dans des conditions catastrophiques. En passant par certains quartiers chic et très fréquentés de la banlieue, nous avons été accompagnés par Mme Haïcheur qui occupe le troisième étage de ce bâtiment (terrasse). Elle nous fait rentrer par une petite porte qui s'ouvre sur un couloir sombre dont les murs sont complètement fissurés. «Le risque se situe, ici, dans les fissurations verticales du plafond», a-t-elle expliqué. «Nous vivons dans la peur, ma famille et moi, l'état de notre habitation se dégrade chaque jour un peu plus surtout en hiver.» Dans la foulée, elle enchaîne : «Chaque jour que Dieu fait je m'adresse aux autorités locales pour leur demander de l'aide mais sans résultat.» Le père de cette famille habitant dans cette buanderie sur la terrasse de cet immeuble menaçant ruine, est très inquiet : «Regardez donc l'affaissement et la grande fissure du sol (3e étage), cela constitue un grand risque pour tous les habitants de cet immeuble.» «Nous sommes plusieurs familles avec des enfants à occuper cet immeuble datant de la période colonial.» La dégradation des murs et de la toiture est constante, a-t-il déploré. Au 2 e étage, l'état de la maison est déplorable, il témoigne de la fragilité de la masure et représente un risque d'effondrement latent. «Depuis plus d'une année nous sommes menacés par l'effondrement du mur de la chambre», mon frère et moi nous ne dormons plus dans cette pièce, nous sommes obligés d'occuper la salle à manger, en outre , par mesure de sécurité nous ne recevons personne chez nous, même pas la famille . Au premier étage, 3 familles qui se sentent moins concernées, n'ont affiché aucun intérêt au problème oubliant qu'en une fraction de seconde et d'un moment à l'autre, de jour comme de nuit, elles peuvent recevoir sur la tête des pierres qui tomberont de la terrasse mettant en péril leur vie. Hormis toutes les réclamations des habitants, il s'avère que des éléments du CTC et de la Protection civile se sont rendus sur les lieux sans pour autant agir afin d'éloigner le danger. Attend-on que l'irréparable se produise ? Samia Lounes