La N.1 mondiale Serena Williams a décroché aisément samedi son billet pour les 8e de finale de l'US Open, avec un nouveau record à la clef, tandis que Andy Murray et surtout Stan Wawrinka sont passés très près de la catastrophe face à des adversaires en état de grâce. Sans surprise, Williams a dominé la Suédoise Johanna Larsson (N.47) en deux sets 6-2, 6-1. La cadette des sœurs Williams s'est offert un énième record, avec son 307e match remporté dans un tournoi du Grand Chelem, ce qui lui a permis de dépasser sa compatriote d'origine tchécoslovaque Martina Navratilova. «C'est incroyable d'atteindre ce chiffre et quoi de mieux que de le faire dans le tournoi où tout a commencé pour moi. Je veux continuer à ajouter des victoires à ce record», a-t-elle insisté. Williams peut dépasser une autre légende du tennis féminin, l'Allemande Steffi Graf, si elle remporte son 23e titre du Grand Chelem à New York. L'Américaine peut également perdre gros, à savoir la première place mondiale qu'elle occupe sans interruption depuis février 2013, si elle n'atteint pas le dernier carré. Son aînée Venus, 6e mondiale à 36 ans, n'a pas perdu de temps (6-1, 6-2) devant l'Allemande Laura Siegemund (N.27). 63 fautes directes pour Murray Cette sixième journée a failli accoucher de deux sensations dans le tableau masculin. Le N.2 mondial Andy Murray a été bousculé par l'Italien Paolo Lorenzi, 40e mondial, pendant quatre sets (7-6, 5-7, 6-2, 6-3). «C'est un joueur qui ne vous donne pas de points faciles, et de mon côté j'ai fait trop de fautes directes (63, NDLR)», a regretté le vainqueur de Wimbledon qui aura fort à faire au prochain tour avec le Bulgare Grigor Dimitrov (N.24), en plein renouveau. Le Suisse Stan Wawrinka s'est fait encore plus peur face au Britannique Daniel Evans (N.69) qui s'est offert une balle de match lors du tie-break dans le quatrième set, mais a manqué un smash relativement facile. Le N.3 mondial a gardé son calme et sorti des coups extraordinaires dans les moments cruciaux pour s'imposer 4-6, 6-3, 6-7 (6/8), 7-6 (10/8), 6-2. «C'est un joueur très talentueux, il a été très agressif et a bien varié ses coups, tandis que moi, je n'ai pas fait les bons choix. Je suis très content d'être sorti vainqueur de cette bataille très intense, cela donne de la confiance», a expliqué Wawrinka, demi-finaliste de l'US Open 2015. «Je savais que si je gagnais le 4e set, je pourrais le faire craquer, physiquement et moralement», a-t-il expliqué. Les revenants Del Potro et Dimitrov Son prochain adversaire ne sera pas, comme largement anticipé, Nick Kyrgios (N.16), mais l'Ukrainien Illya Marchenko (N.63) qui a profité de l'abandon de l'enfant terrible du tennis australien, touché à une hanche. L'Argentin Juan Martin del Potro a fait, lui, forte impression face à l'Espagnol David Ferrer, 13e mondial, qu'il a dominé en trois sets 7-6 (7/3), 6-2, 6-2. «C'est vraiment très spécial pour moi de retrouver ce stade et ce public, après ma troisième blessure, j'ai été tout près d'arrêter le tennis et me retrouver ici est quelque chose d'extraordinaire», a souri le vainqueur de l'US Open 2009, dont la carrière a failli prendre fin à cause de blessures à répétition aux poignets. Autre joueur en renouveau, le Bulgare Grigor Dimitrov qui a dominé le Portugais Joao Sousa (6-4, 6-1, 3-6, 6-2) et défiera en 8e de finale Murray. «Beaucoup de choses ont changé pour moi depuis un an et demi, je suis retombé amoureux du tennis, c'est aussi simple que cela», a expliqué l'ancien compagnon de la Russe Maria Sharapova, désormais 24e au classement ATP après avoir reculé jusqu'au 40e rang en mai 2015.