Moins de deux semaines après le déroulement de la première journée du troisième tour qualificatif au Mondial- 2018, le regard des Africains sera rivé, ce soir, sur la capitale du Gabon, Libreville, où se tiendra le tirage au sort de la 31e phase finale de la CAN prévue du 14 janvier au 05 février au Gabon. Les seize sélections qualifiées à cette édition dont l'organisation a été confiée au Gabon en avril 2015 suite au désistement de la Libye, pays rentré en guerre civile. En raison du conflit libyen survenu courant 2011, la CAN 2013, qui était initialement prévue en Libye est finalement transférée en Afrique du Sud, et la CAN 2017 est transférée de l'Afrique du Sud vers la Libye. Le conflit libyen n'étant toujours pas résolu, la Libye finit à nouveau par abandonner l'organisation de la CAN en juillet 2014. Une nouvelle procédure pour l'organisation de la compétition est finalement lancée par la CAF le 25 août 2014, où sept pays se portent candidats. A savoir l'Algérie, l'Egypte, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Soudan et le Zimbabwe. Le 11 novembre 2014, la CAF retiendra quatre candidatures ; celles de l'Algérie, de l'Egypte, du Gabon et du Ghana. En fin de compte, au moment où l'Egypte décide de retirer sa candidature peu avant le vote, la CAF annonce que la phase finale aura lieu au Gabon. Le choix des membres de l'exécutif de la CAF s'est porté sur le Gabon dont le dossier de candidature semblait, aux yeux de Hayatou et de ses pairs du CE de la confédération, «meilleur» que ceux présentés par l'Algérie et le Ghana. Une «gifle» que les Algériens ont eu du mal à comprendre mais qui, à l'épreuve du terrain, s'est vérifiée en se transformant en un ouf de soulagement sachant que le «dossier» présenté par les responsables algériens était «virtuel», en carton. Ce soir, après des qualifications qui ont duré quinze mois (juin 2015-septembre 2016) et ont mis aux prises 52 pays affiliés à la CAF, les seize qualifiés sauront à quoi s'en tenir lors du tournoi final du début de l'an 2017. L'instance africaine a, certes, balisé le chemin en configurant quatre pots constitués de quatre pays suivant un classement préétabli. Celui-ci qui, d'habitude, prenait en considération les performances des sélections qualifiées à Gabon-2017 depuis la CAN-2012 (qualifications et phases finales) a connu un nouveau critère, en l'occurrence les résultats de ces équipes lors des éliminatoires et du tournoi final du Mondial-2014. C'est pourquoi l'on a retrouvé l'Algérie, huitième de finaliste au Brésil, dans le pot 1 alors qu'elle devait être placée dans le second pot. Ce qui, en définitive, n'a pas rendu service aux Verts qui éviteront, certes, le Gabon (pays organisateur), le Ghana et la Côte d'Ivoire (champion sortant) mais qui pourront croiser sur leur chemin des sélections autrement plus huppées et actuellement en forme internationale à l'exemple des pays de la Zone 1 (Tunisie, Maroc, Egypte et Libye) et ceux de l'Afrique de l'Ouest (Burkina Faso, Cameroun, Sénégal, Mali et RD Congo). Faut-il pour autant négliger des adversaires supposés de petit calibre comme l'Ouganda, la Guinée-Bissau et le Zimbabwe dont le parcours durant les éliminatoires a illuminé la compétition. Les Bissau- Guinéens ayant, à titre d'exemple, sorti la Zambie champion d'Afrique en 2012) mais également le Congo. La CAN-2017 dont le déroulement au Gabon fait l'objet de tractations secrètes entre Hayatou et le pouvoir d'Ali Bongo mais également entre Hayatou et le Maroc qui veut réparer le préjudice causé à l'Afrique suite à son désistement d'accueillir la dernière édition en 2015, verra le come-back de l'Egypte absente du tournoi final depuis son sacre en 2010 en Angola et qui va honorer sa 23e participation l'Algérie sera, elle, à son 18e rendez-vous). Ceci alors que le Nigeria, sacré en 2013 en Afrique du Sud (dont l'équipe est également out pour la CAN- 2017, fera l'impasse sur la manifestation footballistique l'hiver prochain suite à son élimination par les Pharaons. La cérémonie de ce soir programmée au Stade de l'Amitié à Libreville sera marquée par la présence des présidents de fédérations des pays qualifiés ainsi que plusieurs sélectionneurs de ces équipes à l'instar de Michel Dussuyer (Côte d'Ivoire) et Hervé Renard Maroc). Ce dernier aura, certainement, à croiser le président de la FAF Mohamed Raouraoua afin de s'expliquer sur le dernier épisode. L'Algérie ne sera, par contre, pas représentée sur le plan technique (Walid Sadi a assisté hier au tirage au sort des sites d'hébergement pendant la CAN), les Verts sont sans entraîneur depuis le 11 octobre dernier et la démission du Serbe Milovan Rajevac. M. B. Composition des pots Pot 1 : Gabon, Côte d'Ivoire, Ghana, Algérie Pot 2 : Tunisie, Mali, Burkina Faso, RD Congo Pot 3 : Cameroun, Sénégal, Maroc, Egypte Pot 4 : Togo, Ouganda, Zimbabwe, Guinée-Bissau