Les Ligues européennes de football (EPFL), furieuses contre la réforme de la Ligue des champions décidée par l'UEFA, et le danger d'une compétition «fermée», ont dénoncé un accord-cadre qui les lie : les Ligues pourraient ainsi organiser des rencontres de championnat en même temps que les compétitions européennes de clubs. L'EPFL, qui représente 25 pays, veut ainsi obtenir une renégociation de la réforme de la C1 décidée sans leur avis en août. «S'il n'y a pas de nouvel accord, chaque Ligue pourra prendre sa propre décision», a déclaré le président de l'EPFL, le Suédois Lars-Christer Olsson, en conférence de presse, estimant qu'il «n'y a pas d'autre option que de mettre un terme à l'accord-cadre actuel» avec l'UEFA. La rupture a été décidée à la quasi-unanimité des 23 Ligues présentes vendredi à son assemblée générale à Zurich, seule la Ligue italienne votant contre, tandis que la Roumanie s'est abstenue. La raison de la colère ? La réforme de la Ligue des champions, décidée cet été et qui prévoit que pour la période 2018-2021, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie auraient quatre places garanties en phase de poules de la C1. Cette nouvelle donne favoriserait les gros clubs de ces grands pays du foot, assurés de se partager la belle manne des droits TV. Ce qui fait grincer des dents les autres formations. Et en dehors de ce «big four», l'accès à la Ligue des champions serait plus compliqué pour les clubs de pays de niveau inférieur.