Des terroristes du groupe Daesh ont forcé des milliers de civils à fuir avec eux la ville de Hamam Al-Alil, reprise lundi par les forces irakiennes, et les ont regroupés autour de l'aéroport de Mossoul, a indiqué hier l'ONU. L'ONU répète depuis des semaines que les terroristes ramènent de force des civils à l'intérieur de Mossoul, la deuxième ville irakienne, afin de s'en servir de boucliers humains en prévision de l'offensive finale. La porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Ravina Shamdasani, a déclaré aux journalistes à Genève que selon des informations recueillies sur place, les terroristes «avaient déplacé de force quelque 1 500 familles de Hamam Al-Alil vers l'aéroport» de Mossoul le 4 novembre. La reconquête de Hamam Al-Alil, située à une quinzaine de kilomètres au sud de Mossoul, a permis aux forces irakiennes d'accentuer leur pression vers la périphérie sud de Mossoul, où sont situés l'aéroport international et une vaste base militaire que l'armée avait désertée en juin 2014 lorsque Daesh s'était emparé de Mossoul. Mme Shamdasani a également déclaré que le Haut-Commissariat avait reçu des informations sur «l'enlèvement d'au moins 295 anciens membres des forces de sécurité irakiennes» par les terroristes entre le 1er et le 4 novembre, à l'ouest de Mossoul, autour de la ville stratégique de Tal Afar et du village de Mawaly.