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Enquête-Témoignages
Hôpital à domicile : confort, sécurité et... un budget
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 11 - 2016

Se soigner à domicile, sous l'œil vigilant d'une équipe spécialisée tout en étant entouré de l'amour et de l'affection des siens, est désormais possible, et ce, même dans le secteur public. Les patients et leurs familles en parlent.
Rafika, cadre dans une entreprise publique : «Nous avons pu accompagner notre mère jusqu'à ses derniers moments»
Atteinte d'une tumeur au cerveau, la maman de Rafika a pu être prise en charge chez elle. «Avec mes frères et sœurs, nous avons fait les choix nécessaires pour qu'à aucun moment Mama ne se sente une charge pour nous», explique de prime abord Rafika, les yeux en larmes. Et d'ajouter : «Elle nous a éduqués, élevés, fait des sacrifices pour nous. Nous avons voulu à notre tour lui témoigner toute notre reconnaissance. Après le diagnostic de la maladie, Mama a été opérée à l'hôpital Aït-Idir. Avec la surcharge des hôpitaux et le fait qu'on ne peut pas la voir régulièrement, nous avons discuté avec le personnel soignant qui nous a autorisés à la ramener chez nous tout en faisant appel à une équipe spécialisée pour la prise en charge médicale. Nous avons préféré faire appel à une clinique privée qui nous a accompagnés», explique Rafika. Elle relève de même qu'«elle a pu être installée dans son lit, chez elle, entourée de ses enfants et petits-enfants. Le médecin venait quotidiennement à domicile pour l'examiner, lui changer ses pansements et la suivre dans ce traitement. Il nous a aussi un peu formés pour connaître certains signes cliniques. Nous avons pu nous-mêmes lui faire sa toilette, changer ses draps, la coiffer, la parfumer jusqu'à la dernière minute de sa vie. Ce que nous n'aurions pas pu faire si nous étions à l'hôpital. Je trouve que cette solution est très importante pour le moral du patient surtout et aussi pour ses proches». Elle conclut : «Si c'était à refaire, nous aurions fait le même choix ! Elle a ainsi pu mourir chez elle, en paix.»
Nassima, employée : «Nous avons pu accompagner notre père dans son rétablissement»
«Cela a été un vrai soulagement de voir mon père quitter l'hôpital et d'avoir l'assistance du service d'hospitalisation à domicile de Birtraria», répond spontanément Nassima à notre question. «Mon père a subi une intervention chirurgicale de la prostate. Il n'est resté qu'une nuit après cette opération. Il n'était vraiment pas à l'aise à l'hôpital et refusait une main étrangère. L'hospitalisation à domicile n'est pas imposée. Elle est proposée avec l'accord du médecin traitant quand elle est médicalement possible et socialement préférable. Ce qui est le cas de mon père», précise Nassima en rappelant la procédure que sa famille et elle ont suivie pour que son père sorte de l'hôpital. Elle poursuit : «Le médecin prescripteur établit le protocole des soins. Il évalue les besoins nécessaires (aide ménagère, matériel, soins infirmiers), le malade poursuit ses soins chez lui avec l'assistance d'équipes médicale et paramédicale qui, comme à l'hôpital, assurent sa surveillance.
Quotidiennement, son médecin traitant se rendait chez nous. Au départ, il était accompagné par une infirmière. Ensuite c'est ma mère qui a pris la relève après qu'on l'ait initiée à ce rôle. Je trouve que c'est la meilleure solution. C'est beaucoup mieux que se rendre à l'hôpital avec tous les désagréments que cela suppose quant à notre vie quotidienne. Selon les structures, l'hôpital ou le médecin traitant assurent la direction des soins et la prescription des médicaments.»
Nassima ne manque pas de relever tous les problèmes occasionnés pour le malade et son entourage après une hospitalisation : «On n'est jamais tranquilles pour son confort, pour sa propreté et pour sa nourriture. De plus, le patient ne sait pas comment meubler son temps durant la journée. Je trouve que nos hôpitaux angoissent. Pour la famille du patient, les désagréments sont, certes, d'ordre moral mais aussi d'ordre logistique comme devoir quitter son travail à une heure précise pour aller à l'hôpital, supplier les agents de sécurité pour l'accès, ne pas avoir d'intimité et aussi gérer l'absence du malade. En plus, si le patient n'apprécie pas la nourriture de l'hôpital, ce qui est quasiment certain, les membres de sa famille doivent assurer les repas. C'est vraiment fatigant à la longue.» Dans le cas du papa de Nassima, les choses se sont passées autrement. «Le rétablissement de notre papa a été une expérience enrichissante pour nous. Petit à petit, avec notre soutien, mon père a accepté son opération ; quant à nous, nous avons pu le bichonner. Donc, merci à l'équipe de Birtraria. Nous nous sommes même liés d'amitié avec le médecin traitant.»
Tarek, fonctionnaire : «Sur le long terme, le coût est très important»
«Mon grand-père était atteint d'un cancer des poumons et était également touché par un goître qui l'empêchait de respirer ou de tousser. Les médecins ne pouvaient pas l'opérer tant qu'il suivait un traitement en chimiothérapie, son goître augmentait les douleurs lors des quintes de toux et l'empêchait de respirer normalement. Il devait donc passer par une aide respiratoire. Mon grand-père ne voulait pas rester à l'hôpital. Nous nous sommes orientés vers une clinique privée pour qu'une équipe puisse l'accompagner. Elle a mis à notre disposition, sous forme de location, un générateur d'oxygène et une bouteille d'oxygène, pour une utilisation moyenne de quatre heures par jour», raconte Tarek en se remémorant l'expérience vécue par sa famille pour le service d'hospitalisation médicale à domicile. Cependant, il relève le prix de la prestation. «Lorsqu'il s'agit uniquement de faire appel à un médecin généraliste, cela ne coûte pas cher mais pour la location des différents appareils, un budget conséquent doit être octroyé. Par exemple, la bouteille d'oxygène coûte 5 000 DA par semaine. Et cette prise en charge a dépassé les six mois. En considérant les différents médicaments, le budget est énorme. Mais cela valait la peine. Une solidarité familiale s'est constituéee et cela a été une bonne chose. En tout cas, mon grand-père était très fier de ses enfants et petits-enfants. Nous étions tous autour de lui durant ses moments difficiles.»


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