Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a entamé dimanche sa 11e session à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le comité va étudier une trentaine de demandes d'inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel, a indiqué l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). A l'ordre du jour de cette session, qui va durer jusqu'à demain (2 décembre 2016), figure l'examen de cinq demandes d'inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ainsi que 37 demandes d'inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, a précisé cette organisation culturelle onusienne dans un communiqué. Le comité abordera aussi la question du patrimoine culturel immatériel dans les situations d'urgence, qu'elles soient liées à des conflits ou à des catastrophes naturelles. Il discutera notamment des mesures à prendre pour sauvegarder le patrimoine immatériel dans de telles situations et sur le rôle que peut jouer ce patrimoine pour restaurer la cohésion sociale et encourager la réconciliation entre les hommes. Une dizaine d'années après l'entrée en vigueur de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le comité va également étudier la création d'un mécanisme pour mesurer son impact et les progrès accomplis. «Nous considérons le patrimoine comme un héritage de nos ancêtres que nous devons transmettre aux générations à venir. Le gouvernement éthiopien s'est engagé à le préserver et à le sauvegarder, et l'Unesco a toujours soutenu cet effort», a déclaré le président éthiopien, Mulatu Teshome, dans son discours à l'ouverture de cette 11e session. Le directeur général-adjoint de l'Unesco, Getachew Engida, de son côté, a souligné les «énormes avancées» réalisées depuis l'entrée en vigueur de la convention. Il a ajouté, qu'à l'avenir, l'accent sera mis sur l'appui aux politiques publiques, de façon à «faire en sorte que le patrimoine culturel immatériel bénéficie d'une attention suffisante dans les plans nationaux de développement». L'Algérie a rajouté trois nouveaux dossiers de classement à la liste représentative du patrimoine mondial de l'humanité : le «raï, chant populaire algérien», «la distillation des roses et des fleurs» et les savoir-faire qui y sont liés, ainsi que le métier de «mesureur d'eau», qui gère l'alimentation en eau dans le sud du pays. Ces trois dossiers ont été finalisés par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et déposés en mars dernier au niveau de l'institution onusienne. Le Cnrpah prépare également un dossier maghrébin pour le classement du couscous, ainsi que des dossiers sur les chants sraoui et achouiq et sur les bijoux traditionnels de Beni Yenni. L'Algérie compte six éléments classés dans la liste représentative du patrimoine de l'humanité : l'Ahellil du Gourara (2008), le costume nuptial féminin de Tlemcen (2011), le pèlerinage du rakb de Sidi Cheikh (2013), l'imzad (2013), la fête de la sbeiba à Djanet (2014) et le sbouê de Timimoun (2015). L'Algérie, par ailleurs, a été élue en 2014 pour un mandat de quatre ans au comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.