La cour de Bouira dans sa session criminelle a condamné, ce jeudi, le dénommé M. R., âgé de 45 ans, et père de famille, habitant dans la commune de Khabouzia, à 50 kilomètres à l'ouest de Bouira, reconnu coupable d'avoir incendié le véhicule du maire, à 5 ans de prison ferme. Les faits remontent au 18 mars dernier, lorsque le véhicule du maire de la commune de Khabouzia a été incendié par des inconnus. Le ou les auteurs du méfait ont choisi le moment de la prière de vendredi, quand tous les fidèles étaient à l'intérieur de la mosquée, pour commettre leur crime. A la fin de la prière, les fidèles, dont le propriétaire du véhicule, le maire de la ville, n'ont pu que constater les dégâts sur le véhicule complètement calciné. Les auteurs du délit auraient, selon les premiers éléments de l'enquête de l'époque, brisé le pare-brise avant d'asperger les sièges avant du véhicule et le tableau de bord avec de l'essence, puis mettre le feu au véhicule avec un briquet. Avant la sortie des fidèles, l'auteur des faits avait disparu dans la nature. Et ce n'est que quatre jours plus tard, que l'auteur s'était livré à la gendarmerie en avouant les faits et en expliquant qu'il aurait agi par vengeance contre le maire qui l'avait privé d'un logement social dont la liste venait d'être affichée durant la semaine, alors qu'il était parmi les demandeurs les plus nécessiteux. Ce jeudi, lors de son procès, M. R. a expliqué au juge qu'il avait agi par colère après son exclusion de la liste des bénéficiaires de logements sociaux et qu'il était sous l'effet de la déception et surtout sous une pression terrible. Après les plaidoiries, ses deux frères, son père ainsi que sa femme, qui étaient cités dans cette affaire et comparaissaient pour complicité et non dénonciation, ont expliqué au jury qu'ils n'ont rien remarqué d'anormal chez le prévenu, sauf sa nervosité due selon eux à la liste de logements dont il n'était pas bénéficiaire. Ils ont été acquittés et le principal accusé, M. R., reconnu coupable de destruction de biens d'autrui et atteinte à l'autorité publique en la personne du maire, a été condamné à 5 ans de prison ferme.