Après la tension, un climat de frayeur et de consternation régnait toujours, hier, au CHU de Constantine, plus particulièrement au service de maternité après l'enlèvement, tôt dans la matinée de mardi, d'un nourrisson d'à peine dix jours. Après son accouchement, il y a plus d'une semaine, la mère du petit Mahfoud s'est vue obligée de laisser son bébé à la maternité pour des soins de quelques jours car celui-ci était ictérique. Mardi passé, les parents du nourrisson ont reçu un appel les informant que leur enfant avait disparu du service. Selon un proche de la famille du nourrisson qui a accepté de nous livrer quelques informations concernant le déroulement des faits «le bébé a été enlevé vers les coups de 5h30 du matin et ce n'est qu'à 9h00 que les parents du petit ont été prévenus». Une enquête a été ouverte par les services compétents. De ce fait, quatre infirmiers (ères), 2 médecins et 2 agents de sécurité ont été convoqués par le parquet après qu'une plainte ait été déposée par le père, nous informe le cousin du petit L. Mahfoud. Ceci, au moment où les responsables et autres fonctionnaires du CHU et du service de la maternité en question ont préféré se terrer dans un mutisme qui en dit long sur la part de responsabilité du personnel de cet établissement dans ce drame. La négligence étant décriée par tous, y compris parmi les moins consciencieux du personnel. Et à l'évidence, les journalistes qui n'étaient pas les bienvenus ont éprouvé toutes les peines du monde à glaner des bribes d'informations concernant cette mystérieuse disparition. «C'est interdit à la presse, je n'ai pas l'autorisation de vous parler, je risque de perdre mon boulot», lance un agent de «sécurité». Comment se fait-il qu'un bébé soit enlevé à 5h du matin sans que personne ne s'en aperçoive ? Où se trouvait l'agent chargé de la sécurité à ce moment précis ? Comment un ou plusieurs individus peuvent-ils pénétrer dans la maternité à 5h du matin et se balader «librement» au sein des annexes ? Autant de questions qui demeurent sans réponse pour l'instant. Un vieil homme se trouvant à l'intérieur du bâtiment nous exprime sa colère «que voulez-vous que je vous dise, ils devraient avoir honte, c'est un nouveau-né, il est malade, il a besoin de sa mère», et un autre d'ajouter «ici, vous pouvez vous attendre à tout, c'est une écurie pas un hôpital, ils traitent les gens comme des animaux, il aurait fallu qu'un enfant disparaisse pour qu'ils agissent». Aucun dispositif de sécurité n'est mis en place aux services du CHU de Constantine, tout le monde entre et sort à sa guise «voyez par vous-même, c'est l'anarchie totale ici, pas de caméras de surveillance ni d'agents de sécurité qualifiés, chacun fait ce qu'il veut, personne ne bouge le petit doigt». Ce n'est pas la première fois que la maternité de Constantine se retrouve au cœur d'un scandale. Il y a quelques jours, un nouveau-né avait été confié par erreur à une autre famille que la sienne, résidant de surcroît dans une autre wilaya que les véritables parents du bébé. Aussi, si la tension persiste sur ce service, sollicité par des patients de différentes wilayas de l'Est alors qu'il ne dispose aucunement de moyens adéquats et suffisamment de personnels pour leur prise en charge, rien n'explique pour autant de telles négligences voire autant de mépris envers les malades. Rym Souici Dréan (El-Tarf) Les demandeurs de l'aide à l'habitat rural ferment le siège de la commune Des centaines de citoyens, en furie, de la commune de Dréan ont carrément procédé à la fermeture de son siège sis au centre-ville, durant toute la journée de mardi dernier. Les citoyens de Dréan ont manifesté pour dénoncer la fuite en avant du maire ainsi que l'ensemble de l'Assemblée communale quant à une prise en charge effective de la problématique de l'habitat rural qui n'en finit pas d'alimenter la chronique locale et de créer une véritable zizanie parmi la population. Les griefs formulés par les citoyens ont trait particulièrement aux tergiversations du P/APC pour l'affichage des listes des bénéficiaires et à sa gestion qu'ils estiment chaotique et tribale. En ce sens, ils réclament «le départ de l'actuel maire et l'organisation d'une rencontre avec le wali pour mettre sur la table l'ensemble des problèmes de gestion rencontrés par leur commune. Une situation qui pénalise les citoyens et qui, de surcroît, est en train de jeter le discrédit sur une institution névralgique de l'Etat en tant que tel». Signalons, et c'est le comble, que le maire est en congé de maladie d'un mois. «Du jamais vu», avait rétorqué avec dérision, sans le nommer, le wali, lors du dernier conseil de wilaya. Ainsi vogue la galère de la gestion des communes de la wilaya d'El-Tarf. Daoud Allam Brèves de Biskra Les chiens errants, une grande menace Malgré les appels incessants des citoyens, malgré les dangers que créent et causent les chiens errants à travers de nombreux quartiers de Biskra, les hordes de chiens continuent à se multiplier et à rendre la vie de plus en plus difficile aux résidents qui ne savent plus à quel saint se vouer. Qu'il s'agisse des quartiers de la Zhun ouest, ceux d'El Alia de Sidi-Ghezal, de l'ancien terrain de courses de chevaux et même celui des HLM en plein centre-ville,il est très difficile de sortir la nuit ou tôt le matin sans risquer de se faire attaquer par des chiens affamés et dangereux. Ceux qui se dirigent vers les mosquées pour la prière du Fedjr doivent d'abord faire une prière pour arriver sains et saufs au lieu du culte. Ceux qui se rendent à la gare routière, sont doublement affectés, vu l'éloignement de celle-ci. Ils doivent affronter cette double menace qui, à l'approche des grandes chaleurs où les sorties nocturnes sont multiples, devient de plus en plus inquiétante. Plan de circulation, une aberration Face au nombre sans cesse croissant des véhicules, devant l'étroitesse des rues et des rares avenues de Biskra, il est devenu impossible de circuler sans perdre un temps précieux pour se rendre d'un lieu à un autre. Ce qui rend la vie difficile aux usagers, c'est essentiellement un plan de circulation qui n'est plus d'actualité et même les solutions proposées sont contraires aux règles de conduite et au code de la route. L'avenue Emir-Abdelkader censée être à sens unique, est largement utilisée par des véhicules qui viennent en sens inverse surtout les cycles et motocycles qui, semble-t-il, ne sont nullement concernés par les règles de code de la route. En parlant de motos, ce sont de grosses cylindrées qui arpentent les rues, avec un bruit assourdissant sans qu'aucun ne lève le petit doigt pour arrêter cette mascarade et ce danger, tant pour les pilotes des engins que pour les piétons. Accidents mortels En l'espace d'une semaine, ce sont pas moins d'une dizaine de personnes qui ont perdu la vie dans des accidents de la circulation à Biskra, notamment au niveau de l'axe routier Biskra-Oumache, qui a fait à lui seul pas moins d'une quarantaine de morts en une année et pas moins d'une douzaine depuis le début de celle en cours. La route de Djemorah est devenue elle aussi tristement célèbre à cause des dégâts enregistrés. Dégâts ayant entraîné, en plus des pertes de jeunes personnes à la fleur de l'âge, des dégâts matériels considérables et des handicapés qui viennent multiplier la liste, déjà très longue de ceux qui ont perdu l'usage de leur motricité. On se demande quand est-ce que s'arrêtera cette héca...tombe. Piscine ou pisse in ? A la grande joie des enfants des quartiers Dhalaâ, Kablouti, Haï-El-Moudjahidine et ceux des 150 logements, la piscine communale vient d'ouvrir ses portes. Vers 14h en plein soleil, c'est une très longue chaîne qui s'est formée sous un soleil de plomb pour, en fin de compte, ne laisser entrer que quelques heureux parmi les plus hardis. Rien qu'à les voir, ce ne sont pas des plus nantis, mais ce sont quand même des enfants. A les voir barboter, c'était un réel plaisir mais à la sortie, la couleur de l'eau avait pris un sacré coup. Les années précédentes avaient laissé apparaître quelques infections ophtalmiques et dermatologiques dont la cause était le non-respect des règles par les enfants, dont la plupart se soulageaient dans l'eau-même et le résultat était bien là. Un meilleur contrôle et une meilleure gestion de ce lieu de détente et de loisir pour les enfants seraient les bienvenus.