Rien ne va plus au sein de la JS Kabylie qui vit une phase aller chaotique. Et le plus stupéfiant est la défaite concédée samedi au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou face à l'O Médéa ; une équipe qui fait son apprentissage en Ligue 1. Une défaite qui accentue le malaise déjà installé au sein de l'équipe kabyle. A la recherche de son premier succès à domicile cette saison, la JSK, qui n'a pas gagné à Tizi depuis le 30 avril 2016 face au RC Arbaâ comptant pour la 27e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis de la saison 2015/2016, soit 720 minutes sans victoire au stade du 1er-Novembre, complique sa situation et se retrouve à la 14e et relégable place au classement. Le mauvais parcours des Canaris est agrémenté par le boycott des supporters qui décident de s'en prendre à l'ensemble de l'équipe, à commencer par le président Hannachi et plusieurs joueurs notamment Ziaya, Rial, Boulaouidet, Herbache et Benkablia qu'ils accusent d'être derrière les résultats catastrophiques enregistrés par l'équipe. A la fin de la rencontre JSK-OM, les quelques fans, qui étaient au stade, ont tenté d'entrer de force dans les vestiaires pour s'en prendre aux joueurs. «Sincèrement, j'ai honte de dire que je suis l'entraîneur de ces joueurs. Ils n'ont ni le cœur, ni la personnalité, ni le caractère pour jouer à la JSK. Lors de la dernière défaite face au RC Relizane, ils avaient dit qu'ils n'avaient pas bien joué à cause de la célébration d'un mariage dans l'hôtel où nous étions logés. Mais après cette défaite face à l'O Médéa, ils n'ont aucun prétexte», a déclaré l'entraîneur tunisien de la JSK, Sofiane Hidoussi qui avait annoncé son départ avant que Hannachi ne le retienne. «Ce n'est pas toi le problème, tu as toujours ma confiance». D'où vient alors le problème ? Et si Hannachi décide de renforcer la barre technique, c'est qu'il y a un souci dans la gestion technique de l'équipe. «Le staff sera renforcé par un bon adjoint», a promis Hannachi à son entraîneur. D'aucuns se demandent sur le choix de confier la barre technique à Hidoussi, car depuis qu'il a pris en main la barre technique des Canaris, la situation de l'équipe n'a pas évolué, hormis la victoire ramenée de Constantine face au CSC avant de sombrer à Relizane et à domicile face à l'OM. «Je songe sérieusement à partir. On a perdu 15 points à domicile en 7 matchs, c'est vraiment trop», a enchaîné Hidoussi qui n'a apparemment pas de solution pour renverser la situation. Une situation qui nous rappelle toutefois celle de la saison dernière en phase retour lorsque la JSK pataugeait dans les profondeurs du classement avant l'arrivée de Kamel Mouassa qui avait succédé au Français Dominique Bijotat. «J'ai tout fait pour redresser la barre, mais ce n'est pas facile avec des joueurs qui marchaient sur le terrain. Que voulez-vous que je fasse avec des joueurs qui n'ont ni cœur, ni caractère, ni personnalité ?», a encore expliqué Hidoussi qui ne cesse de répéter «j'ai honte d'être l'entraîneur de ces joueurs». Et à deux journées de la fin de la phase retour, la JSK risque de sombrer encore davantage, d'autant plus que le MO Béjaïa qui occupe la dernière place au classement renferme trois matchs en moins ! Autre statistique : si la Ligue de football professionnel (LFP) n'a pas défalqué 6 points au RC Relizane (15e avec 11 points), les Canaris seraient la lanterne rouge. C'est dire qu'ils ont touché le fond, mais creusent encore... Lors de la 14e journée, la JSK se déplacera à Sidi Bel-Abbès avant de recevoir le CR Belouizdad...