Le mouvement Nahda et le Front pour la justice et le développement (FJD) donnent officiellement naissance à leur fusion en paraphant, hier, leur alliance stratégique devant aboutir à terme à l'intégration des deux partis. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Un événement «historique» comme l'ont qualifié les directions des deux partis de la mouvance verte pour les besoins duquel tout un cérémonial officiel a été dédié à cette séance de signature de la convention portant naissance de cette alliance politique. Sauf que, contrairement à ce qui était souhaité, il manquait à l'appel le «poids lourd» de la mouvance, le MSP, qui n'a même pas daigné se faire représenter à cette cérémonie, même si son ex-président était présent à titre individuel, comme l'ont précisé les organisateurs de cette cérémonie. Un Bouguerra Soltani qui, comme pour demeurer dans sa propension à être au-dessus de la mêlée, a mis à profit l'opportunité qui lui a été offerte d'intervenir, pour signifier que des cercles en haut lieu avec lesquels il aurait pris langue «voient d'un bon œil» cette démarche de fusion entre les deux partis, louant, au passage, le mérite des directions des deux partis qui ont fait preuve de «concessions qui ont fini par avoir raison des dissensions qui minent la mouvance». Et d'inviter les autres membres de la mouvance à «se joindre au projet qui n'est contre personne, ni dans l'opposition, ni dans le pouvoir», a tenu à signifier l'ancien secrétaire général du mouvement Nahda, Fateh Rebai. Et le premier pas de ce projet d'intégration entre Nahda et le FJD devra intervenir à l'occasion des prochaines élections législatives puisque les deux partis devront présenter des listes communes. Une première étape à laquelle il n'est pas exclu que deux autres partis de la mouvance, le Front du changement et le mouvement El Bina qui se sont fait représenter à cette cérémonie, le premier par un membre de sa direction nationale et le second par son président, s'y associent, les pourparlers, dans ce sens, se poursuivent encore. Ceci même si du côté du parti que préside Abdelmadjid Ménasra, on joue sur un autre front, celui de pouvoir lier une alliance électorale avec le MSP, une rencontre entre l'ancien ministre de l'Industrie et Abderezzak Mokri est prévue cette fin de semaine. Quant à la phase finale de ce projet d'intégration et de fusion, elle devra intervenir après les élections législatives à l'occasion d'un congrès réunificateur. Une union à deux ouverte à d'autres candidats avec, confie-t-on de source proche du mouvement Nahda, qui diminue de l'ampleur du mouvement de contestation de cette fusion, la réduisant à des groupes de jeunes militants au niveau de quelques wilayas, citant notamment Bordj-Bou-Arréridj, qui ne voient pas d'un bon œil le fait que Abdeallah Djaballah reprenne le parti de la sorte.