Le MSP et Nahda composteront certainement leurs billets pour les prochaines élections législatives demain à la faveur de la tenue de sessions extraordinaires de leurs conseils consultatifs nationaux. Les deux mouvements islamistes, le MSP et Nahda emboîteront certainement le pas à leurs pairs de mouvance, Islah, Front du changement et autre mouvement d'édification nationale qui eux, ont depuis des semaines, voire des mois, tranché pour la participation à cette échéance électorale. Une option participative qui ne fait pas l'ombre d'un doute et que les membres des instances délibérantes des deux partis devront entériner, la tendance lourde au sein des structures des deux mouvements étant largement favorables à la participation dans le strict respect d'une tradition, voire d'un crédo de la mouvance verte à des exceptions près. Surtout pour le MSP tant le suspense qu'il a essayé d'entretenir n'en est pas un, la session ordinaire du conseil consultatif national du mouvement tenue à la mi-juillet dernier avait sonné les préparatifs, en intimant l'ordre aux structures locales et nationales du parti de se mettre en ordre de bataille en perspective de ces législatives. Il s'agissait beaucoup plus pour son président, Abderezzak Mokri, de ne pas sembler plier sous le poids du forcing opéré par son prédécesseur qui ne cesse de plaider pour le retour du mouvement vers le giron du pouvoir, la politique de la chaise vide et de l'opposition, selon Bouguerra Soltani, «n'ayant pas été bénéfique». Il est également question de «soutirer» du pouvoir le maximum de garanties liées à la régularité des prochaines échéances électorales et ne pas paraître servir de caution d'une énième fraude. Il en est de même pour Nahda dont le secrétaire général a, dans ce sens, estimé, samedi dernier, qu'il n'était pas encore «trop tard» pour le pouvoir de «prendre des mesures à même de garantir la transparence des élections». Ceci sans que Mohamed Dhouibi n'avertisse que tout comme elle pourra permettre «d'entamer le processus d'édification d'un régime fort et stable», cette échéance électorale» approfondira la crise en cas de fraude». Avec, donc, la participation quasi certaine du duo MSP-Nahda à ajouter à celle déjà enregistrée du mouvement Islah, du mouvement de l'édification nationale et du Front du changement, ne manque à l'appel des prochaines législatives, pour le moment, que le FJD que préside Abdallah Djaballah, qui tergiverse encore. Même si, à son niveau également, la participation est quasi certaine, contraint qu'il est à prendre le train de la participation plutôt que celui de la bouderie qui risque de lui coûter plus cher qu'en 2012 quand il a été ramassé, comme ses frères de mouvance, à la petite cuillère, avec un nouveau régime électoral fatidique pour les boycotteurs.