Les mois se suivent et se ressemblent pour les éléments de l'ANP résolus à traquer les terroristes là où ils se trouvent, au sud du pays notamment où est localisé, depuis des mois maintenant, l'essentiel des mouvements de groupes aussi bien locaux que ceux qui tentent des incursions sur le territoire national à travers l'immense bande frontalière avec des voisins chez qui la question sécuritaire se pose toujours avec autant d'incertitudes. Hier encore, le ministère de la Défense a fait état d'une opération à l'issue de laquelle deux terroristes ont été abattus, dans la nuit du lundi. L'exploitation de renseignements a, en effet, permis à l'ANP, avec la collaboration de la Sûreté nationale, de monter une opération qui les a menés à la cité Chettite, dans l'agglomération de Laghouat, où a été signalée la présence de deux terroristes armés et dont l'identification a été bien établie. Selon le MDN, il s'agit de B. El-Hadj Aïssa, connu sous le nom de Mokdad El-Herdi, et de N. Mebarek, alias Al-Ansari, deux terroristes qui avaient répondu aux appels au djihad en Algérie respectivement en 1995 et 1996. L'opération conjointe entre l'ANP et la police de Laghouat s'est conclue par l'élimination des deux terroristes sur lesquels deux kalachnikovs et des munitions ont été récupérées. La veille de cette opération, selon le même communiqué du MDN, un autre détachement de l'ANP, alors qu'il était en patrouille près de la frontière avec le Mali, a appréhendé deux terroristes algériens et un trafiquant d'armes de nationalité étrangère, sans plus de précisions. Le trio interpellé était à bord d'un véhicule tout-terrain en possession d'une kalachnikov, de munitions, de dynamite ainsi que de matériel destiné à la fabrication de détonateurs. Ainsi, en moins de vingt-quatre heures, avec le terroriste arrêté à Bordj-Badji-Mokhtar dimanche, les éléments de l'ANP stationnés au sud du pays sont entrés de plain-pied dans le nouveau chapitre de la lutte antiterroriste.