Un doublé de la nouvelle recrue, Amine Hamia, et un troisième but signé Lakroum ont offert au CRB trois précieux points, jeudi passé, en match de la 19e journée du championnat national de Ligue 1 Mobilis contre le MOB. Mal engagé cette saison, 2e potentiel relégable après un premier tiers du calendrier pour le moins catastrophique (l'équipe comptabilisait 10 points après 10 journées de championnat), le Chabab de Bélouizdad semble définitivement retrouver sa vitesse de croisière. Et la seule arrivée du coach marocain, Badou Zaki ou bien l'intronisation du nouveau président, Hadj Mohamed Bouhafsi, ne semblent pas les seules causes de cette résurrection d'un club confiné dans les crises et dont la (mauvaise) gestion a été confondue avec certains ex-responsables désormais tapis dans les salons du pouvoir décisionnel du football national. Le retour de quelques enfants du club n'explique pas, non plus, ce regain de vitalité au sein d'une association qui a vécu cette dernière décennie dans la «division». Karim Chettouf, élu la semaine dernière néo-président du CSA/CRB, principal actionneur de la SSPA du même nom, en remplacement d'un autre prestigieux personnage qui a fait partie du Grand Chabab des années 60/70, Mokhtar Kalem pour ne pas le nommer a, semble-t-il créé cette symbiose fédérative autour de laquelle supporters et responsables trouvent leurs intérêts. Celui d'offrir au CRB ses titres de noblesse et, par conséquent, un certain lustre d'antan. Un retour au premier plan qui a coïncidé avec toutes ces arrivées, Badou Zaki, Hadj Mohamed Bouhafsi et enfin Karim Chettouf mais également celui d'un public reconquis qui, jeudi passé, a envahi le temple de l'ex-Municipal comme s'il s'agissait de venir assister à la renaissance du fameux Chabab Zoudj, finalement agrémenté d'une belle démonstration de force devant des Crabes médusés, eux qui croyaient avoir le bon bout en ayant accroché les Belouizdadis une mi-temps durant, et un néo-président qui a fini par s'exhiber devant un public charmé. Et agréablement surpris par la qualité du jeu produit par ses favoris au sein desquels un jeune, Mohamed Adem Izghouti, à peine 20 ans, a brillé. Une pépite que le football algérien a intérêt à protéger et à mettre en valeur. C'est tout à l'honneur d'un entraîneur qui avait déjà parié sur les jeunes en donnant la chance à Réda Bettouche. Une jeunesse sur laquelle le CRB pariera dans un proche avenir. Même largué en championnat, le Chabab, qui compte 14 points de retard sur l'actuel leader (MCA) mais toujours en course en Coupe d'Algérie (en quarts de finale, les Rouge et Blanc affronteront le CABBA), a toujours son mot à dire en cette seconde moitié de la saison. A défaut d'une place sur le podium, le trophée national semble tendre les bras à l'équipe de Laâqiba.