Comme à l'accoutumée, les services de la Conservation des forêts de M'sila ont opéré au dénombrement des oiseaux migrateurs dans des conditions favorables dans les huit zones humides réparties à travers le territoire de la wilaya, selon le chargé du bureau de la faune et la flore. Plus de 4 000 oiseaux migrateurs de différentes espèces ont été observés dans ces lieux naturels humides lors de cette compagne de recensement tels que le canard colvert, le canard souchet, le grand cormoran, la foulque macroule et le fuligule nyroca, le tadorne de belon et le casarca ; ces derniers sont inscrits parmi les espèces menacées selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Néanmoins, cette saison, une nette régression du nombre des oiseaux a été enregistrée selon le même responsable M. Zehar Mustapha, à cause de l'absence de la pluviométrie durant les mois de septembre et octobre derniers. La célébration de la Journée mondiale des zones humides qui coïncide au 2 février de chaque année a été célébrée cette fois-ci au niveau du barrage «K'sob» sous le thème «Des zones humides pour la prévention des catastrophes». En effet, ces milieux protègent les populations humaines de plusieurs catastrophes naturelles telles que les inondations et la sécheresse jouant le rôle d'une éponge qui absorbe l'eau et réduit les crues d'une façon atténuante des inondations, comme elle peut doter les nappes phréatiques en eau et devenir des réservoirs naturels. Ces régions humides jouent aussi un rôle très important dans les cycles hydrologiques comme elles peuvent servir en tant que sites d'accueil à ces oiseaux migrateurs. Cette édition a été une occasion pour lancer une campagne de reboisement aux environs de ces lieux humides, organiser des randonnées guidées et des cours d'ornithologie et des séances d'observation sur place au profit du personnel de l'ANBT, les pêcheurs et les membres de l'association Fikr santé, environnement et développement ainsi que les riverains. A signaler que le chott du Hodna qui s'étend sur une superficie de 362 000 hectares dont 110 000 hectares de plan d'eau, figure sur la liste des zones humides d'importance internationale établie par l'article 2.1 de la convention Ramsar en 2001 sous le numéro 1053. Ce site constitue un outil pédagogique pour les étudiants de biologie et pour les chercheurs du domaine écologique, environnement et ornithologie : sans omettre de signaler qu'il fait l'objet d'une menace portant sur l'arrachage des plantes et végétation, le défrichement, le pompage d'eau et le labour illicite exercé par l'homme et peut devenir un danger potentiel pour l'équilibre écologique de ces zones humides.