Le succès à l'arraché du Chabab de Belouizdad face au DRB Tadjenanet n'a pas atténué la colère de l'entraîneur marocain des Rouge et Blanc. Ce dernier s'est, dès le sifflet final de M. Arab, laissé, en effet, entraîner par les questions fusantes des journalistes à propos de la baisse du rendement de ses joueurs. Une interrogation à laquelle Badou Zaki n'avait qu'une réponse : «Les promesses non tenues par la (nouvelle) direction du club.» «C'est certain que le rendement d'aujourd'hui ne convainc personne. Mes joueurs ont paru manquer de concentration. Un phénomène induit par leur situation financière que les nouveaux dirigeants tardent à résoudre», a fait savoir l'ancien sélectionneur des Lions de l'Atlas qui a interpellé les responsables du club, Hadj Mohamed Bouhafsi en premier, «à trouver une solution rapide à ce problème» qui risque d'entraver la bonne marche de l'équipe. Badou Zaki qui trouve que l'on demande aux joueurs de se comporter en professionnels «alors que les dirigeants doivent l'être tout autant», a balayé d'un trait les intentions qui lui sont prêtées à propos de sa venue en Algérie pour «gagner de l'argent». «Moi, je suis là par amour à ce peuple et ce club. J'ai accepté de relever le défi malgré d'autres propositions plus intéressantes sur le plan financier et très avantageuses par rapport aux conditions du travail», a-t-il confié. Le technicien qui a fait valoir son bilan positif depuis qu'il a rejoint l'équipe de Laâqiba a, par ailleurs, évoqué du bout des lèvres son intention de ne pas pouvoir travailler dans ces conditions. «Je ne peux maîtriser un groupe qui a la tête ailleurs que sur le terrain. Je n'ai pas envie, non plus, qu'on m'attribue des pouvoirs qui ne sont pas les miens. Moi, j'ai le terrain et la direction doit faire son travail en réunissant les conditions matérielles pour que le travail de l'équipe soit une réussite». Selon des informations concordantes, certains joueurs n'ont pas touché leurs salaires depuis voilà neuf (9) mois, soit avant même que le néo-président ne soit installé. Un passif de M. Réda Malek que Hadj Mohamed Bouhafsi a promis d'assainir totalement non sans promettre d'entreprendre d'autres actions à l'instar de la restauration au complexe du Caroubier ou la réorganisation de l'administration du club. De vagues promesses en instance de concrétisation.