Pour le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, l'interdiction des activités de la secte d'Al Ahmadiya en Algérie se base sur une fatwa décrétée par le Haut conseil islamique (HCI) dans les années 1970. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Mohamed Aïssa, qui s'exprimait, avant-hier jeudi, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation, «les conseils scientifiques ont convenu de «se référer à la fatwa décrétée dans les années 1970 par le HCI et le défunt cheikh Ahmed Hamani». Ceci non sans qualifier cette secte de «groupe égaré en dehors de l'islam», expliquant que «l'Algérie rejoint les pays du monde arabo-musulman et Al-Azhar qui considèrent que ces individus «n'appartiennent pas à l'islam, ni aux doctrines islamiques et même de profanes». Et au ministre d'exhorter les non-musulmans parmi les Algériens à se soumettre à la réglementation en vigueur en matière d'exercice du culte non musulman, en ce sens, précisera-t-il, que «l'Algérie croit profondément à la liberté du culte et à la libre pratique des rites pour les religions monothéistes, consacrés par la loi algérienne». Mais pour des personnes musulmanes comme c'est le cas de cette secte d'Al Ahmadiya, le ministre signifiera on ne peut plus clairement que «les ulémas se sont déjà prononcés à ce sujet». Pour lui, ce groupe œuvrait à «former une organisation propre pour se renforcer et revendiquer la protection internationale, mais les services de sécurité les ont démasqués et ont empêché leurs activités». Sur un tout autre registre, et approche des élections législatives oblige, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs fera part d'une directive envoyée à toutes les directions des affaires religieuses et des wakfs au niveau des wilayas en vue d'interdire toute implication des mosquées dans la campagne pour les prochaines élections législatives. «Nous avons adressé une instruction à toutes les Directions des affaires religieuses et des wakfs du territoire national de ne pas impliquer les mosquées et les écoles coraniques de la République dans la campagne électorale pour les prochaines législatives», a indiqué Aïssa. Pour le ministre, «les lieux de culte doivent rester neutres et les imams doivent respecter les lois de la République et les règles éthiques et doivent être neutres lors de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain.