«Nous sommes convaincus qu'afin d'assécher les sources de l'extrémisme et du terrorisme, il faut s'occuper de la violence familiale». Des propos qu'a tenus hier le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, en prenant part à une rencontre nationale sur la violence en milieu familial, qui s'est tenue au pôle de conférences de la mosquée Ibn Badis à Oran. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Pour le ministre, la famille est la première voie pour orienter la société dans le bon sens et les vrais préceptes de l'Islam, et non «cet islam auquel certains y ont introduit une vision de violence et d'extrémisme, qui est devenue aux yeux de certains synonyme de force et de pouvoir», dit-il. Cette rencontre, qui a réuni des chercheurs, des cadres de l'enseignement, d'éminents religieux, scientifiques, de la Sûreté... permettra de mieux analyser la famille dans son milieu social. «Et ainsi renseigner davantage sur l'islam que prône l'Algérie afin de mettre un terme à la violence au sein de la famille et de la société», dira le ministre. Dans son discours inaugural, Mohamed Aïssa est revenu sur les années noires qu'a vécues l'Algérie, rappelant que le pays a été attaqué à travers sa religion, en falsifiant son image et l'Algérie a été dit-il, le terrain choisi par ces laboratoires pour appliquer leur propagande de coupeurs de têtes, de violeurs de femme, de brûleurs de terres... «Nous avons perdu près d'une centaine d'imams durant cette guerre contre le terrorisme, car ces braves hommes continaient de défendre le vrai islam». Saisissant l'occasion de la Journée de la femme, le ministre a tenu à saluer son rôle dans différents secteurs, tout en la félicitant «avec cet acquis de la loi qui criminalise la violence contre la femme». Présent, en compagnie d'une importante délégation, M. Hassan Hocine Abkar, membre éminent du Conseil des affaires islamiques du Tchad, en visite en Algérie pour la première fois, ce dernier a salué le courage de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, rappelant le besoin de son pays et de toute la région de l'Afrique de bénéficier de l'expérience de l'Algérie dans cette lutte, surtout, dit-il, avec la menace permanente dans sa région du groupe terroriste Boko Haram. La cérémonie d'ouverture a été suivie d'une série d'hommages à des femmes ayant marqué, chacune, leur secteur d'activité de par leur bravoure et leur dur labeur.