La fédération algérienne de football élira aujourd'hui son 13e président depuis sa création, en 1963. Sauf «cataclysme», c'est le candidat-unique Kheïreddine Zetchi qui devrait être élu par les 105 membres de l'AG de la FAF. Le successeur de Mohamed Raouraoua sera connu ce matin à l'issue de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne de football. Un conclave de pure formalité, les organisateurs ayant fini par accepter un seul dossier de candidature, en l'occurrence celui du président du Paradou AC (Ligue 2 Mobilis), Kheïreddine Zetchi. Un candidat-président qui ne devrait pas rencontrer de soucis majeurs pour obtenir la majorité parmi les membres de l'assemblée de la FAF. Ceci, malgré quelques «frémissements» de certains cercles qui émargent au sein de cette famille du football dont des présidents de clubs par trop apeurés par les lignes directrices du projet élaboré par Zetchi. L'institution d'une DNCG serait, de l'avis des opposants de Zetchi, un «vrai danger» pour la pérennité du football national. De nombreuses associations, dont des clubs historiques, peuvent se retrouver «hors circuit» dans le cas où Zetchi venait à activer cette structure de contrôle des finances de nos clubs professionnels. Nombre de dirigeants auraient transmis leurs inquiétudes au candidat-président à qui ils auraient surtout réclamé une certaine clémence que le nouveau président de la FAF traduira par un renvoi aux calendes grecques du projet déjà soumis mais rejeté par le passé par les membres de l'AG/FAF plutôt soucieux de conserver leurs avantages et autres intérêts que du développement de la discipline. Un sujet (développement du football, ndlr) à propos duquel M. Zetchi a mis l'accent en insistant sur la nécessité vitale de mettre en valeur le produit local, à travers la formation des jeunes et la multiplication des centres spécialisés. Pour ce faire, M. Zetchi pourrait compter sur les qualités de certains membres de son bureau à l'exemple de Hakim Medane (ex-international et ancien entraîneur national) mais surtout un certain Larbi Oumamar, cheville-ouvrière de l'école asémiste, qui a pris place au sein de l'équipe de Zetchi, du président de la SSPA/USMBA, Abdelghani Al-Hanani. Un changement qui peut s'expliquer par les ambitions politiques du néo-sénateur FLN transfuge du parti d'Ahmed Ouyahia. Que dire, par ailleurs, de l'incorporation de l'ancien arbitre Messaoud Koussa sinon que le chapitre arbitrage constitue une priorité absolue pour Zetchi et son équipe fédérale. Dans ses premières interventions médiatiques, le président du PAC a également fait allusion à certains changements qu'il pense inévitables pour rehausser le niveau du football algérien. A commencer par la restructuration de la DTN, de l'administration et des ligues. Autant de missions qui ne peuvent être réalisées sans le consentement et, partant, l'implication de chaque membre de la famille du football. M. B. Les 12 précédents présidents de la FAF Maouche Mohand : d'octobre 1962 à octobre 1969 Benaouniche Mustapha : d'octobre 1969 à juillet 1973 Benadouda Amar : de juillet 1973 à mai 1975 Abdennour Bekka : d'août 1975 à janvier 1978 Lacarne Belaïd : de septembre 1987 à octobre 1988 Kezzal Omar : de juillet 1989 à novembre 1992 et d'avril 2000 à août 2001 Aïssaoui Mouldi : de septembre 1993 à juillet 1994 Harraïgue Rachid : de juillet 1994 à janvier 1995 Laïb Mohamed : d'août 1996 à décembre 1996 Diabi Mohamed : de novembre 1997 à juin 1999 Haddadj Hamid : de janvier 2006 à février 2009 Raouraoua Mohamed : de novembre 2001 à janvier 2006 et du 16 février 2009 au 23 février 2017.