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Alors que les membres du BF insistent auprès de l'actuel président afin de postuler pour un 4e mandat Quels candidats pour la succession de Raouraoua ?
La dernière réunion statutaire de Mohamed Raouraoua avec les membres de son bureau, samedi au CTN/FAF de Sidi Moussa, a ouvert officiellement la voie à la succession. S'il est prématuré d'affirmer que l'actuel patron du football national n'est pas intéressé par un quatrième mandat, lui demande une «protection» de la part de la plus haute instance de l'Etat, rien ne dit que des candidats vont se bousculer au portillon du palais de Dély Brahim. L'appel du pied lancé par Mohamed Raouraoua au président de la République fait-il partie d'un «plan de relance» d'une carrière brutalement freinée par la dernière sortie manquée des Verts au Gabon ? Les propos mielleux contenus dans le communiqué final de la réunion du BF sont en totale contradiction avec ceux prononcés par Mohamed Raouraoua quand Ennahar TV l'apostrophait au lendemain de l'échec cuisant de la sélection en phase finale de la CAN-2017. Ce jour, le président de la FAF, depuis Paris, laissait éclater sa colère envers les pouvoirs publics qui l'auraient abandonné deux années durant à son sort. Une déclaration qui a fait réagir le ministre de tutelle, El-Hadi Ould Ali, qui s'est senti visé par le propos, lui qui a pris en mains le secteur de la jeunesse et des sports en juillet 2015 (les fameux deux ans, donc) en lançant, de son côté, que Raouraoua doit s'excuser devant le peuple du fiasco et, allant, rendre des comptes à l'Etat qui n'a de cesse de lui fournir aide et assistance à travers toutes ses composantes. Une «mise au point» qui venait, par ailleurs, démentir le propos élogieux d'un autre ministre de la République qui assurait, en marge d'une conférence consacrée à «l'autorégulation du métier de journaliste vers le professionnalisme», que le président de la FAF avait «réussi en 2014 mais on peut dire qu'il a échoué en 2017». Des échanges qui ont embrasé la scène footballistique mais pas seulement tant l'opinion publique dans son intégralité se sentait interpellée par le débat. Les réseaux sociaux n'étaient pas en reste et les souteneurs de chaque partie se tiraient à boulets rouges. Pendant ce temps, Raouraoua se terrait à Paris où il préparait soigneusement sa riposte aidé en cela par des relais habilement incrustés dans les sphères dirigeantes du football et dans d'autres cercles décisionnels. L'arbitrage de Bouteflika La polémique ainsi entretenue fera ses premières «victimes» parmi les joueurs de la sélection «choqués» par la tournure prise par cette élimination précoce. Des relais de Mohamed Raouraoua ont même révélé que des joueurs évoluant en Europe, les mêmes qui avaient précipité le limogeage de Milovan Rajevac, comptaient boycotter la prochaine date Fifa (20 au 28 mars). Un boycott acté par le bureau fédéral de la fédération lors de son conclave, samedi à Sidi Moussa. L'EN ne sera pas regroupée et ne disputera, par conséquent, aucun match lors de cette période choisie par la FAF pour organiser l'AG élective (20 mars). Sans entraîneur depuis le départ de Leekens, les Verts ne connaitront le nom du prochain sélectionneur qu'avec l'avènement du nouveau président. Et dire que la FAF de Mohamed Raouraoua a prévu, lors de l'AG ordinaire du 27 février, un point consacré au projet de budget 2017, et qu'elle a désigné provisoirement l'EN A', qui doit affronter le Soudan durant la prochaine date Fifa, au DTN/FAF, tout en omettant de dire quel est le sort du technicien belge, Patrick De Wilde, auquel elle a confié l'EN U23. Une improvisation qui a certainement des raisons que la raison ignore. Des manœuvres qui rappellent bien d'autres «machinations» exécutées pour le maintien d'un ordre établi. Zetchi et qui encore ? Envisager, alors, une succession à la tête de la pyramide du football en Algérie devient un exercice insoluble. Dans son communiqué final, le BF/FAF a balisé le processus pour les postulants aux postes de président et de membres du bureau fédéral. Et des candidats à la présidence de l'instance fédérale, il ne faudrait pas espérer grand monde. Hormis Kheïreddine Zetchi, le patron du Paradou AC, et, à un degré moindre, le président du CSA/NAHD, Mourad Lahlou, qui ont émis de «bonnes intentions», la famille du football est restée de marbre devant les sollicitations. Cela rappelle tristement la «fuite» de certains dirigeants qui conditionnaient leur engagement aux élections de la FAF par le retrait de Mohamed Raouraoua de la course. Une «condition» qui continue d'être posée par ces mêmes lièvres, il est vrai, très peu soucieux de la crédibilité de leurs actions envers le football qui les nourrit et qui a fait (et fera) leur réputation. Des personnalités qui, désormais, ne sont plus admises dans le circuit du fait d'une réécriture des lois et règles qui organisent la pratique du football en Algérie. Un arsenal juridique à réadapter en profondeur si l'on veut que le football redevienne roi et que soit banni l'unilatéralisme.