Il s'est vendu plus de 400 000 voitures hybrides l'an dernier en Europe. Une nouvelle génération d'hybrides légers, plus simples, va se généraliser à partir de 2018. Pour un coût 2,5 fois moins élevé que celui des hybrides actuels. Alors que le «Dieselgate» Volkswagen a rendu les moteurs à gazole très politiquement incorrects, les hybrides reviennent en force. Ces véhicules thermiques-électriques, qu'ils soient rechargeables sur une prise de courant ou pas, ont vu leurs ventes croître de 30% à plus de 400 000 unités (407 100 exactement selon la banque de données Jato Dynamics) l'an dernier en Europe. Sur ce total, 112 300 étaient des rechargeables (+19%). Popularisé par le pionnier Toyota en 1997, ce marché de l'hybride va même exploser dans les années à venir. Car une toute nouvelle génération de «Mild Hybrids» arrive. Il s'agit d'hybrides légers, plus simples, c'est-à-dire des véhicules thermiques «constitués d'un alterno-démarreur et d'une petite batterie de 48 volts», explique Gilles Le Borgne, directeur de la recherche-développement de PSA. Ce sont ces «Mild Hybrids» qui vont «se développer fortement», souligne le dirigeant. Car le surcoût par rapport à un véhicule thermique classique n'est que de «800-900 euros par véhicule», indique le responsable de PSA. Cette solution à bas coûts, sur laquelle travaille notamment l'équipementier Valeo, «permet de réduire les émissions de 18 à 20 grammes de CO2 au kilomètre», explique Bruno Paucard, président de Silicon Mobility (fournisseur des solutions techniques pour hybrides). Un «Full Hybrid» (non rechargeable) que l'on connaît actuellement (à l'image de la Toyota Prius) conservera, certes, l'avantage de rouler en électrique pur pendant un à deux kilomètres, alors que l'hybride léger fonctionnera avec le moteur thermique, l'électricité constituant un apport de puissance. Dans ces conditions, le «Full Hybrid» permet de gagner 30 grammes de CO2 en moyenne. L'offre de véhicules équipés d'hybrides légers va donc se généraliser à partir de 2018. Renault (Scénic), Suzuki, Honda, Audi, en ont déjà commercialisés. Vers 2025, ces hybrides légers pourraient représenter à eux seuls 18% du marché auto dans une région comme l'Europe. A cet horizon, les «Full Hybrids» seraient à 3% du marché, les rechargeables à 6%. Soit un total de 27% pour les hybrides dans leur ensemble.