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DEVELOPPEMENT DU TOURISME À BOUMERDÈS
Le plus grand chantier : libérer les mentalités
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 05 - 2017

Sait-on que si les instances de la wilaya de Boumerdès recouvrent les taxes que leur permet la loi dans les secteurs de l'agriculture, la pêche, sans compter la PME-PMI et qu'elle s'ouvre à l'investissement dans le tourisme, elle n'aura plus jamais besoin des financements de l'Etat ? Bien mieux, elle verserait des royalties à l'Etat. Ce calcul nous l'avions fait en 1998 avec l'aide d'un haut cadre de la wilaya.
Prenons le cas du tourisme. C'est un immense gisement économique mais paralysé par des considérations idéologiques. Le plus grand chantier que devront, en effet, engager dans ce secteur les autorités locales, régionales et nationales, si elles veulent réellement remplir les caisses du Trésor public en dollars verts pour remplacer les pétrodollars de plus en plus rares, est incontestablement la reconstruction des mentalités des opérateurs dans le secteur du tourisme, de certains responsables détendeurs de pouvoir de décision et, surtout, de la population.
Et pour cause, le conservatisme et la ruralité archaïque ambiante minée par l'intolérance sont le plus grand handicap du développement du tourisme à Boumerdès ou ailleurs.
«Pourquoi les Algériens se ruent vers la Tunisie ? Nous n'avons pas de meilleures infrastructures, de meilleures plages et sites touristiques ?» se lamentait un chef de parti lors d'une incursion à Boumerdès. Ce responsable politique connaît une partie de la réponse mais il n'a pas le courage de la dire publiquement. Il a peur de déplaire. Les tabous et le populisme triomphant ont la peau dure. Ce responsable sait bien que la politique industrielle – c'en est une – du tourisme découle de certains choix politiques courageux. Un Etat qui fait de la morale à ses administrés, même s'il construit les plus beaux complexes, ne séduira jamais des touristes. L'Etat garantit les libertés, il ne dirige pas les consciences. Autre handicap, si la population constate qu'elle n'a aucun intérêt économique, elle n'adhérerait jamais au projet tourisme, elle trouvera aisément l'argumentaire pour le combattre.
On observe pour l'heure que la majorité des opérateurs implantés dans la wilaya de Boumerdès sont isolés des populations autochtones. Ils ne cherchent même pas à communiquer avec leur environnement social immédiat.
Un homme, Omar Adim, gérant d'un complexe de plus de 1 000 lits avec piscine géante et d'autres commodités installé en forêt de Zemmouri a tenu compte de cette nécessité d'implication des enfants de la région dans son entreprise. «Si je ne travaille avec la participation des enfants de ma commune en vue de partager avec eux les fruits de nos efforts communs, je n'ai rien à faire dans cette localité en tant qu'investisseur», nous a-t-il confié. Ce principe lui a permis de faire de la résistance contre les terroristes de la région. En deux décennies terribles qu'a vécues la région, singulièrement Zemmouri, il est resté ouvert pour accueillir les estivants de toutes les régions du pays grâce au soutien de ses concitoyens de la commune de Zemmouri. Justement le wali a fait escale chez lui hier à son retour d'une inspection de Dellys. Visiblement, le wali est reparti satisfait de ce qu'il a vu et entendu en matière de projets d'extension de ce complexe.
Une semaine avant cette visite dans l'Est de la wilaya réservée au développement du tourisme, le wali a fait le même périple dans la partie ouest de la wilaya consacré exclusivement au tourisme. N'est-ce pas le moment de faire un premier constat avec le wali Abderrahmane Madani-Fouatih particulièrement sur l'état d'esprit général dans ce secteur ? Vous avez certainement constaté beaucoup d'insuffisances qui relèvent des infrastructures, mais le plus grand chantier ne concerne-t-il pas les mentalités et des opérateurs et de toute la société en général ? C'est la question que nous lui avions posée. «Je l'ai dit et je dis que je suis là pour booster le développement mais beaucoup plus pour insuffler un nouveau esprit et malheureusement, cet esprit manque partout, pas uniquement au tourisme. C'est pour cela que nous devrons ensemble faire cette révolution culturelle. Et si cette révolution d'esprit réussit, elle permettra de relancer l'ensemble des secteurs», nous dira-t-il. Il déplore, en outre, le manque de professionnalisme des acteurs en activité et le fait que les millions d'estivants qui se rendent chaque été sur le rivage de Boumerdès n'apportent aucune valeur ajoutée à la région.
Nous divergeons certainement avec le wali de Boumerdès sur la nature de cette révolution à faire, mais le fait est là, il y a des étapes psychologiques, tout comme celle liée à l'aspect sécuritaire, à dépasser, pour faire du tourisme un modèle du vivre ensemble mais surtout une richesse renouvelable pour la wilaya et sa population.


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