La ministre de l'Education nationale a fait le point hier sur les préparatifs des examens nationaux de fin de cycles scolaires. Deux millions d'élèves ont rendez-vous avec ces examens qui se dérouleront entre le 24 mai et le 15 juin prochains. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Un quart de la population des élèves scolarisés vont passer cette année les examens nationaux. Le nombre d'élèves concernés par les examens de fin de cycle, 5e, BEM et bac, est en hausse cette année par rapport à l'année dernière. Ils sont ainsi 4 670 candidats de plus que les sessions de 2016. La ministre de l'Education nationale, qui a donné hier les détails sur les préparatifs de ces examens, a indiqué que 67 652 élèves passeront l'examen de la 5e cette année, le 24 mai prochain. Ils sont 55 000 élèves de plus que l'année dernière. Le nombre d'élèves concernés par l'examen du brevet de l'enseignement moyen est de 566 000. Ce nombre a connu une hausse de plus de 6 000 élèves. Pour l'examen du baccalauréat, ils sont 761 701 candidats à passer cette épreuve qui se déroulera entre le 11 et le 15 juin prochain. Le nombre de candidats à cet examen a, en revanche, connu une baisse de 56 000 élèves. Un tiers des candidats qui passent leur bac cette année sont des candidats libres, soit un pourcentage de 35,50%. Le nombre de filles qui passeront les examens de fin de cycle est supérieur au nombre de garçons. Sauf pour le cycle primaire, a indiqué Benghabrit, dont le nombre de garçons dépasse celui des filles. La ministre de l'Education a indiqué que son secteur a mobilisé plus de 18 000 centres et 95% du personnel pour ces examens. Pour la deuxième année consécutive, a-t-elle souligné, les élèves qui passent l'examen de fin de cycle primaire resteront dans leurs établissements. L'annonce des résultats de l'examen de cycle primaire est prévue pour le 9 juin prochain, le 27 juin pour l'examen du BEM et le 14 juillet pour le bac. Pas de blocage des réseaux sociaux pendant le bac Contrairement à l'année dernière, la ministre de l'Education nationale a indiqué que son secteur n'aura pas recours au blocage des réseaux sociaux pendant les épreuves du baccalauréat pour empêcher une éventuelle fraude. Cependant, une série de mesures a été décidée par la commission interministérielle chargée de la sécurisation du bac. La sécurisation des sites d'examen se fera sur la base d'un plan décidé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ainsi, il a été décidé de la réduction du nombre de centres de distribution des sujets, la réhabilitation du site régional de l'Onec situé à Kouba, la coupure de la connexion internet au niveau des centres d'examen et l'équipement des centres de publication et de distribution de sujets de caméras de surveillance, l'interdiction d'accès des véhicules au sein des centres d'examen. Le ministère de l'Education compte aussi reconduire les mêmes mesures antifraude mises en place l'année dernière, à savoir l'interdiction des téléphones portables et tout moyen de communication dans les classes d'examen, considéré désormais comme une tentative de fraude dont l'auteur risque une exclusion pour une période de cinq ans à cet examen. L'examen du bac débutera à 9h et les centres d'examen ouvriront leurs portes à partir de 8h. Aucun retard au-delà de 9h ne sera toléré et le candidat retardataire sera exclu de fait, a assuré la ministre de l'Education. Les candidats auront également deux sujets au choix et une demi-heure supplémentaire. «Il n'y aura aucune excuse car le candidat aura conscience de toutes ces mesures sur sa convocation», a indiqué la ministre de l'Education qui estime que les cas de fraude, qui se situent à 1% depuis plusieurs années, ne sont pas aussi importants comme on veut le faire croire. Plus de 93 000 enseignants recrutés entre 2016 et 2017 Le secteur de l'éducation a recruté 93 160 enseignants depuis le concours qui s'est déroulé le mois d'avril 2016. 38 000 enseignants ont été recrutés rien qu'en 2016 sur la plateforme numérique de recrutement. En avril dernier, 23 799 enseignants ont été sélectionnés sur la liste d'attente au niveau de wilaya et 3 384 au niveau national. Au total, 27 183 enseignants ont été recrutés grâce à la liste d'attente cette année. Selon la ministre de l'Education, 63% des candidats, titulaires de licences et de masters, ayant eu une moyenne lors du concours de l'année dernière ont été recrutés. La rentrée scolaire prochaine, affirme Nouria Benghabrit, ne connaîtra pas de déficit en enseignants.