L'heure de vérité a sonné pour près de 2 millions d'élèves des trois paliers de l'éducation. Ceux du primaire seront les premiers à subir les épreuves de fin de cycle dès demain en attendant les lycéens puis les collégiens. La ministre de l'Education est également à l'épreuve. Nouria Benghebrit a la lourde tâche d'éviter le fiasco de l'année dernière. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les élèves de cinquième année primaire ouvriront le bal demain. Ils subiront une journée durant les épreuves de l'examen de fin de cycle primaire. Ils seront 645 965 élèves filles et garçons à être interrogés en mathématiques, en langue française et en langue arabe. Les épreuves ne durent qu'une seule journée. 81 097 enseignants sont mobilisés alors que la correction sera confiée à 15 000 autres. Les élèves n'ayant pas réussi à obtenir la moyenne requise auront une seconde chance lors de la session de rattrapage prévue le 25 juin prochain. L'ex-ministre de l'Education avait laissé entendre qu'il comptait supprimer cette session de rattrapage mais cette dernière a finalement été maintenue pour cette année. Les 591 509 candidats à l'examen de fin de cycle moyen subiront, quant à eux, les examens le 9 juin prochain. Ils sont 584 405 élèves à être scolarisé contre 7 104 libres. Deux jours durant, ils se rendront aux 2 226 centres d'examens, prévus pour la circonstance. Douze centres ont été aménagés pour la correction, 11 817 enseignants mobilisés pour la surveillance des examens et 35 000 autres pour la correction. Ils ne bénéficient pas de seconde chance comme les élèves de fin de cycle primaire. Pas de seconde session non plus pour les élèves de terminale. Ils entameront les épreuves du baccalauréat dès dimanche. En fonction des filières, les épreuves dureront jusqu'à jeudi pour certains candidats. Ils seront au nombre de 657 026 candidats à l'échelle nationale dont 450 374 scolarisés et 206 652 candidats libres à tenter de décrocher le sésame pour l'université. 120 000 enseignants-surveillants seront mobilisés dans les 2 181 centres d'examens prévus et 34 000 correcteurs au niveau de 57 centres sous la supervision de 16 000 observateurs. Neuf centres de collecte des copies d'examen seront également réquisitionnés alors qu'un seul centre national est retenu pour l'annonce des résultats définitifs. Les conditions de déroulement de cet examen seront un véritable test pour la ministre de l'Education. Elle a la lourde tâche de faire oublier la mascarade qui avait prévalu lors de la session de 2013 qui avait vu des candidats tricher à grande échelle et saccager des centres d'examens. Le ministère de l'Education avait à l'époque tenté de minimiser de l'ampleur de ces incidents mais ces derniers avaient jeté un véritable discrédit sur l'examen. Les sanctions qui avaient été infligées aux candidats pris en flagrant délit de triche n'auront pas suffi à faire oublier une débâcle qui aura mis à nu un système éducatif en perte de valeurs.