C'est un fait indéniable, le secteur des deux-roues connaît une évolution continue au cours de ces dernières années. Plus qu'une offre commerciale, c'est une réponse à un besoin en mobilité efficace dans des zones urbaines particulièrement saturées. La moto est aujourd'hui un phénomène de société, son usage est en phase de généralisation dans toutes les régions du pays et notamment dans la capitale, où les motards se livrent souvent à des slaloms pour se frayer des passages parmi la faune de véhicules qui occupent à longueur de journée les rues et les boulevards de la ville. L'efficacité de ce véhicule à deux roues a été largement vérifiée à travers les plus grandes et prestigieuses agglomérations mondiales. De Paris à Pékin, en passant par Amsterdam, Berlin, Madrid, Tokyo, Bamako, New Delhi, Montréal, le vélo et la moto sont à l'honneur. Des voies leur sont spécialement dédiées avec parfois une accessibilité prioritaire par rapport aux flux ininterrompus des autres véhicules. Bien plus, dans certaines mégapoles, des zones sont exclusivement destinées aux deux-roues. C'est dire tout l'intérêt accordé à ce moyen de transport et sa contribution avérée dans la préservation de l'environnement et aussi de la santé de la population. Chez nous, la situation est toute autre. Seules quelques régions du pays, notamment dans le Sud, enregistrent une tradition ancienne d'utilisation du vélo et de la moto, y compris par la gent féminine, mais sans toutefois qu'il y ait une quelconque initiative d'encouragement de cette activité à travers le temps. Dans les grandes villes du Nord, les deux-roues se sont intégrés presque par effraction dans le paysage, tant la configuration urbaine et géographique ne s'y prête guère, artères étroites et embouteillées, côtes abruptes, indiscipline des automobilistes qui empruntent les voies réservées aux urgences, absence d'espaces de stationnement spécifiques, etc. On ajoutera à cela une inaptitude culturelle à ce type de mobilité et qui se traduit par une utilisation parfois inappropriée sur des engins non sécurisés, avec une multiplication des accidents et leurs lots de blessés et de morts. Aussi, il est temps pour les pouvoirs publics qui ont, en tout état de cause, apporté la preuve de leur incapacité à solutionner les problèmes de circulation urbaine et ceux des transports en commun, de prendre en charge ce moyen de mobilité, d'encourager son utilisation par l'aménagement d'espaces et de voies spécifiques et aussi par l'organisation de campagnes de sensibilisation sur la sécurité, le port du casque, des gants et le respect du code de la route. De même qu'il est temps d'organiser le secteur et d'imposer aux différents acteurs le respect du cahier des charges et de ces exigences en matière de qualité des produits importés ou fabriqués localement et leur conformité avec les standards internationaux. Certes, une décantation s'est opérée depuis l'ouverture du marché national aux importations tous azimuts avec une disqualification des produits non conformes, mais beaucoup reste à faire dans le domaine du contrôle de la contrefaçon qui gangrène cette activité et qui occasionne de graves préjudices tant à l'économie nationale qu'aux conducteurs du fait des dangers qui les guettent à chaque utilisation. Des opérateurs activant dans ce domaine affichent une plus grande maturité autour de ce sujet et n'hésitent pas à organiser leurs propres campagnes de sensibilisation aussi bien en direction de leurs propres clients qu'en sponsorisant des opérations à travers le pays. C'est aussi l'objectif recherché par les organisateurs de la première édition du Salon des deux-roues d'Alger (Almoto 2017) qui se tient sur l'esplanade de Riadh El-Feth du 16 au 20 de ce mois de mai. Pas moins d'une quarantaine de participants entre concessionnaires et producteurs de cycles et motocycles, de pièces de rechange et d'accessoires proposent aux visiteurs un aperçu des dernières innovations dans le secteur. Il y a lieu de signaler que le marché algérien affiche un potentiel de l'ordre de 100 000 unités/an alors que les importations se sont élevées à 55 000 unités en 2016. Peugeot Cycles et Motocycles «Un vélo pour tous» Habitué de ce genre de manifestations, Peugeot Scooters se distingue pour cette participation par la présentation de sa large gamme de cycles et de motocycles répondant à des besoins tout aussi divers. Bien plus, c'est surtout la présentation de nouveautés, comme le tweet restyle avec une face avant repensée et équipée de nouveaux éclairages en LED et de deux motorisation, le 125 cc et le 150 cc injection. Le tweet dispose désormais d'un système de freinage avec ABS conforme aux normes internationales, au cahier des charges algérien et homologué par un organisme européen spécialisé. Le stand de Peugeot Scooters propose également une variété de casque Shiro dont les prix débutent à partir à partir de 6 000 DA. En matière de cycles, Peugeot présente une gamme complète destinée à satisfaire les attentes de clients jeunes et moins jeunes, des VTT, des cycles urbains, vélos pour enfants. Pour cela, l'entreprise affirme avoir adopté la devise de «Un vélo pour tous». Les tarifs de la famille des cycles démarrent à partir de 25 000 DA TTC. Des promotions sont par ailleurs proposés aux clients, entre 15 000 et 35 000 DA sur certains modèles comme le Vivacity, le Speedfight4 et le Streetzone 50 cc. Il est à rappeler que Peugeot Scooters est représenté en Algérie par la société MMDI. Sidi Achour Motos Pièces Vers le montage de scooters Spécialiste depuis plusieurs années des équipements et de pièces pour motos issus de marques de renommée mondiale, la société Sidi Achour Motos Pièces entend se lancer dans une nouvelle aventure, celle de l'assemblage de scooters. L'information a été divulguée par son gérant, Redha Sidi Achour, au cours d'un point de presse organisé à la veille de l'ouverture du Salon de motos, Almoto 2017. Un projet qui est en cours de finalisation et qui sera réalisé en partenariat avec un label international bien connu des passionnés de la moto en Algérie. Une décision qui serait motivée par la «nécessité de lutter contre la prolifération des produits de mauvaise qualité qui ont pendant longtemps occupé le devant de la scène des motos dans notre pays». Pour sa participation au Salon de la moto, Sidi Achour présente plusieurs nouveautés dont la gamme de vêtements motos, vestes, pantalons, gants et chaussures de la marque Bering, la nouvelle collection des casques révolutionnaires Shark et particulièrement le tout nouveau Evo-one ainsi que le Drak, un modèle particulièrement apprécié par une clientèle jeune. Le visiteur trouvera aussi les produits de la marque Airoh destinés à des usages divers, urbains, off road et cross. Au-delà des accessoires, la participation de Sidi Achour s'articule, par ailleurs, autour de la présentation d'une gamme large et variée de pièces de rechange motos et badgées de grandes marques internationales, Ermax, Puig et Top bloc, J Costa... On y trouve, entre autres, les visières, les garde-boue, les protections de moteur, de variateurs de maxi-scooter. En marge de ce Salon, l'équipe de Sidi Achour a lancé une campagne de sensibilisation au sujet de la sécurité des motards à travers la distribution de flyers et des communications présentées par des experts dans le domaine.