Les Etats-Unis, débarrassés de leur grand rival mexicain, visent un sixième sacre dans la Gold Cup aujourd'hui (18h30 locales, jeudi 02h30 à Alger), mais la Jamaïque, qualifiée pour sa deuxième finale de suite, n'en finit plus de surprendre. Les «Reggae Boy » en ont assez de la domination exclusive des Etats-Unis (5 titres) et du Mexique (7 titres) ou encore qu'on les considère, à l'instar des clichés associés à leur pays, comme une équipe manquant de maturité et de rigueur. «On va ouvrir une nouvelle page, car c'est toujours le Mexique ou les Etats-Unis», a prévenu le sélectionneur jamaïcain Theodore Whitmore. «On veut devenir une équipe et un pays du football, connu dans le monde entier, c'est ce pour quoi on travaille», a-t-il poursuivi. Les Jamaïcains ont déjà marqué les esprits en faisant mordre la poussière en demi-finales (1-0) au tenant du titre, le Mexique, privé il est vrai de ses stars. «C'est une équipe différente de ce qu'on est habitué à voir avec le football jamaïcain: ils sont très disciplinés en défense et très bien organisés», a fait remarquer le sélectionneur américain Bruce Arena. «Ce n'est pas rien de jouer dans le même tournoi, deux fois contre le Mexique (0-0 en phase de poules et 1-0 en demi-finales) et de ne perdre aucun des deux matchs, cela va être compliqué», a prévenu l'ancien entraîneur du Los Angeles Galaxy. Arena : «Le titre pour confirmer» La force de la Jamaïque réside dans sa solidité défensive et dans son gardien Andre Blake, l'un des joueurs les plus en vue de cette édition 2017, de la Gold Cup. «C'est aussi une équipe très athlétique et très rapide en contres», a noté Tim Howard, le gardien américain. Mais «Team USA» est de son côté, en pleine confiance: elle a dominé le Costa Rica (2-0) en demi-finales samedi, signant à cette occasion son 13e match consécutif sans défaite. Depuis le limogeage de Jürgen Klinsmann, après une déroute à San Jose face à Costa Rica (4-0), en éliminatoires du Mondial-2018 qui avait compromis une éventuelle qualification, les Etats-Unis ont été transformés par Arena qui n'a toujours pas connu la défaite. «Quand on pense où on en était il y a quelques mois et quand on voit maintenant qu'on peut réussir en l'espace de quelques semaines deux gros «trucs», c'est assez incroyable», a admis Clint Dempsey. L'attaquant de Seattle, qui a égalé, en demi-finales le record de buts (57) en sélection américaine de Landon Donovan, pense en effet, déjà, à la reprise des qualifications de la zone Concacaf début septembre où «Team USA» peut décrocher l'un des trois billets directement qualificatifs pour la Russie. «Depuis quatre mois, on reconstruit, un titre nous permettrait de confirmer nos progrès», a espéré Arena.