Kerbadj re-déclare la guerre à Zetchi. Le président de la ligue de football professionnel certainement «dégoûté» par certaines résolutions du dernier BF de la FAF a décidé de riposter en annonçant notamment la possibilité de voir son bureau abandonner ses charges à la tête de l'instance de gestion des compétitions des Ligues 1 et 2. Lors d'une réunion pas tout à fait ordinaire de son conseil d'administration, la LFP a réagi aux dernières décisions de la FAF. Absent, comme d'habitude à cette rencontre mensuelle des membres du bureau fédéral présidé par Kheireddine Zetchi, Mahfoud Kerbadj a réservé sa réponse à ses pairs du CA/LFP s'agissant notamment des injonctions fédérales en rapport avec la programmation, la désignation des délégués aux matchs ainsi que l'avertissement signifié par la fédération à la ligue suite à l'affaire de l'ex-joueur de l'ASO Chlef, Badni Saïd. Une affaire étouffée par l'ancien bureau fédéral mais que l'actuel BF a «déterré» pour enfoncer l'instance de Mahfoud Kerbadj «coupable» d'avoir fermé l'œil sur une gravissime affaire de falsification. Badni, élément de l'ASO Chlef ayant été déclaré «hors service», a repris rapidement la compétition sous le maillot du CRB Aïn Oussera (inter-régions, centre-ouest), son précédent club employeur (l'ASO, ndlr) ayant décidé de solliciter une nouvelle licence pour «raison médicale». Un «transfert» dénoncé par les concurrents directs à l'accession en DNA du CRBAO mais que les structures du football n'ont pas tranché en temps opportun. Kerbadj, également outré par la décision de la FAF de lui retirer le pouvoir de désigner les commissaires aux matchs, missions désormais confiées exclusivement aux membres structurés des ligues et de la fédération, a fait savoir lors de la réunion du CA/LFP, jeudi, que son bureau est prêt à remettre le mandat entre les mains de la FAF, structure qui délègue ses pouvoirs à l'instance de Kerbadj suivant une convention ratifiée en 2011. Cette sortie de Kerbadj intervient au moment où la tutelle, le MJS en l'occurrence, a pris le parti de la fédération algérienne de football. Le ministre de la jeunesse et des sports ayant rappelé que la LFP se doit d'activer dans la légalité en suivant les orientations de la FAF. Il est à préciser que, jusqu'à hier, le PV de la réunion du CA/LFP n'a pas été rendu public. Une manière peut-être d'attendre les réactions des uns et des autres au sujet d'un éventuel retrait de l'actuel bureau directeur de la ligue des affaires dont la conséquence première sera une paralysie des deux challenges professionnels. Kerbadj qui suggère la possibilité de la FAF de recourir à un comité provisoire de gestion des compétitions des deux ligues professionnelles, ira-t-il au bout de ses menaces ?