«D'une pierre plusieurs coups». Le président de la FAF ne pensait pas bien faire en décidant, lors de la réunion du BF, mardi matin, d'alléger les sanctions disciplinaires, d'autoriser les présidents de clubs à s'asseoir sur le banc des remplaçants et surtout de décharger, le président de la CFA, Belaïd Lacarne de la prérogative de désigner les arbitres des championnats de Ligues 1 et 2. Des décisions saluées par la plupart des responsables des clubs de ces deux paliers dits professionnels qui avaient appelé (menacé même), la semaine dernière lors des AGO de la FAF et de la LFP, de convoquer une assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel. Celle-ci est désormais caduque. Mohamed Raouraoua a tué la contestation dans l'œuf ne laissant que très peu de marge de manœuvre à ceux qui criaient, devant Kerbadj, leur ras-le-bol. Une semaine après leur révolte à deux vitesses, les présidents de clubs ont remporté une bataille, celle de voir les désignations des arbitres échapper au contrôle de la commission de Belaïd Lacarne, dorénavant instruite de poursuivre ses plans de développement, de formation et de recyclage des hommes en noir. Selon des sources concordantes, le président de la CFA/FAF a mal pris cette mesure prononcée, la veille de la réunion du BF, par Mohamed Raouraoua. Un «chaud débat» aurait même été engagé entre les deux responsables fédéraux avant que le patron de la FAF ne prononce la sentence en défaveur du membre de la commission d'arbitrage de la CAF et de la Fifa. Cette revendication satisfaite, la gestion du volet arbitral en cette chaude fin de saison posera d'innombrables interrogations. Que feront les arbitres dont la majorité obéit au doigt et à l'œil au maître incontesté de la CFA ? Pas associés à cette décision de séparation du volet de la formation et du recyclage avec celui des désignations, les referees, notamment ceux du grade international, vont devoir subir les caprices de certains présidents capricieux qui vont tout faire pour peser sur la manière de gérer de la commission provisoire instituée par la FAF. D'autre part, ouvrir la main courante à autant de monde va avoir des conséquences insoupçonnables sur le déroulement de la compétition. La création du poste de chargé de sécurité ne peut, à elle seule, contenir les mouvements de la trentaine de personnes (7 joueurs remplaçants et 8 officiels de chaque équipe) qui prendront place sur les bancs. Cette mesure pour le moins populiste risque d'envenimer la situation étant donné que l'une des causes de la montée de la violence dans nos stades est le comportement scandaleux de certains joueurs, entraîneurs, dirigeants et officiels (arbitres et délégués).