Le bureau fédéral de la FAF s'est réuni mercredi passé et a prononcé nombre de décisions relatives au déroulement des compétitions en cette fin de saison, mais aussi, ayant trait à l'organisation des prochains exercices sportifs. Le BF de Kheireddine Zetchi semble décidé à sortir de l'ornière. Deux mois depuis son élection, la nouvelle équipe fédérale se décide enfin, à définir sa politique. Et les (premières) mesures prononcées mercredi passé ressemblent à ne pas s'y méprendre à un profond reniement aux fondements du bureau sortant. Le recrutement des joueurs étrangers, leur nombre (deux par club de la L1) et leur âge fixé à 30 ans au plus, interviennent deux années après la «loi Raouraoua» qui interdisait aux clubs de faire leur marché ailleurs qu'en Algérie. Une décision qui avait, en son temps, soulevé des vagues chez les présidents de clubs à l'instar de Rebbouh Haddad, patron de l'USMA et présentement vice-patron de la FAF, lequel a qualifié cette restriction d'injuste et disproportionnée, notamment pour les équipes engagées en compétitions internationales. Aujourd'hui, sa «colère» devrait être atténuée puisque son club, qui compte déjà deux étrangers (Andria et Guessain) peut voir ailleurs. Toujours concernant le chapitre «acteurs», la FAF de Zetchi a réhabilité les «vieux footballeurs», ceux dépassant les 30 ans et qui ne pouvaient plus, sous Raouraoua, évoluer en petites divisions (à partir de la DNA). Désormais, ce sera à nouveau possible en été comme en hiver, chaque club ayant droit à 7 «vieilles» recrues sur l'ensemble des deux périodes d'enregistrement. Comme il est possible aux clubs d'emprunter autant qu'ils veulent chez les formateurs (ceux du Paradou AC notamment) sauf qu'ils ne peuvent se faire prêter deux éléments venant de la même école. Ce sont les premières réponses (positives) de Zetchi aux doléances de ses «opposants» qui ne se soucient guère du poids économique de ces opérations de recrutement. Zetchi et ses pairs du BF fixent, par contre, les règles devant régir ce marché incontrôlé à l'exemple de l'activation de la DNCG et le durcissement des sanctions disciplinaires et financières des clubs professionnels qui n'honoreraient pas leurs devoirs envers leurs employés. La FAF nouvellement élue semble, en définitive, jouer l'apaisement, elle qui, lors de la réunion de mercredi passé, a maintenu et les dates et les lieux des demi-finales de la coupe nationale seniors-garçons et qui n'a pu obliger les clubs de la Ligue 1 Mobilis à jouer les trois journées du championnat en nocturne. La proposition faite au DRBT et au CAB est tombée à l'eau moins de 24 heures après sa transmission aux concernés, la LFP ayant, dès jeudi, fait savoir que toutes les rencontres programmées durant le mois de Ramadhan auront lieu à 17h pour les seniors et 16h pour les équipes réserves. Ces dernières se doivent de se produire dans des stades autres que ceux abritant les seniors. La FAF est, enfin, restée «muette» sur nombre de questions d'actualité à l'exemple du lancement de la prochaine saison 2017-2018, la tenue (ou non) de la Supercoupe d'Algérie, les modalités d'application du fair-play financier (une des promesses électorales de Zetchi), la restructuration des ligues etc. En somme, les choses sérieuses n'ont pas encore commencé pour Zetchi et Cie.