Les arbitres montent au créneau. Cette fois, les hommes en noir s'attaquent aux vraies raisons qui portent préjudice à la corporation. Dans une pétition rédigée par un groupe d'arbitres, transmise aux instances du football (FAF et LFP), les arbitres dénoncent la dernière sortie publique d'un commissaire au match, Nacereddine Baghdadi en l'occurrence, qui a traité, dans une déclaration faite à la chaîne Echourrouk TV, les arbitres de tous les mots. «Ce sont les arbitres qui décident du résultat d'un match. Ce sont eux qui décident qui va monter et qui va rétrograder», a-t-il affirmé. Des propos qui n'ont pas manqué de susciter l'ire des arbitres et de leur association, l'AAC, laquelle vient d'interpeller Djahid Zefzef (vice-président de la FAF) et le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, pour mettre un terme à ce genre de déclarations qui nuisent à la corporation des arbitres et au bon déroulement des rencontres. L'AAC juge que «Nacereddine Baghdadi est tenu par l'obligation de réserve» et, par conséquent, pas en droit de faire de telles déclarations tendancieuses préjudiciables à l'honneur et l'intégrité des arbitres. Les pétitionnaires réclament, à ce titre, à ce que les instances de football sursoient à la désignation de cet ancien membre du BF de la FAF qui, pour rappel, n'en est pas à sa première déclaration publique dans laquelle il accuse les arbitres et des présidents de club de verser dans la corruption sans jamais apporter de preuves matérielles. Déjà, au début des années 2000, alors qu'il venait de quitter la Fédération algérienne, cet ancien président de club s'est manifesté par ses «révélations» pour le moins «farfelues» au sujet des tarifs appliqués par les arbitres durant les matches des différents championnats. Des accusations réitérées lors de l'émission de nos confrères d'Echourrouk TV au cours de laquelle N. Baghdadi a livré le prix d'un penalty, d'un coup franc, d'un carton jaune, etc. Ces «révélations» avaient suscité la réprobation parmi le corps arbitral et des clubs mais également au sein de la FAF. Le président Mohamed Raouraoua avait même invité les structures dépendant de ses compétences à ne plus le désigner. Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, approché dernièrement par Le Soir d'Algérie, avait confié que sa ligue a pris la décision de ne plus faire appel à N. Baghdadi. Ce dernier, qui propose ses «services» bénévolement (comme confirmé par M. Kerbadj), n'a pourtant jamais cessé d'assurer les missions de commissaire de match. Qu'en sera-t-il après la présente pétition des arbitres et de l'AAC ?