La coupe du monde 2018 peut désormais commencer. Aujourd'hui aux coups de midi, à l'ANZ Stadium de Sydney où se tiendra le barrage intercontinental «retour» Australie-Honduras, la planète découvrira le nom du 32e pays qualifié pour Russie-2018. Au bout du 870e match officiel livré par les 209 associations nationales affiliées à la Fifa représentant les six confédérations continentales, cette liste des 32 lauréats a jailli, suscitant depuis le lancement, le 12 mars 2015 à Colombo (Sri Lanka- Bhoutan), des qualifications de cette 21e édition joies, larmes et plaies. Des joies appelées à se poursuivre l'été prochain pour au moins 21 nations qui avaient marqué de leur présence le Mondial-2014 au pays du football, le Brésil. Comme toujours, de grandes sélections seront de la fête en Russie à l'exemple de l'Allemagne, champion sortant, l'Argentine, le Brésil, la France de même que l'Espagne, championne d'Europe en 2012 mais éliminée sans gloire dès le premier tour de la 20e phase finale. Pour Russie-2018, pourtant, d'autres habitués vont devoir suivre l'évènement de loin, sur le petit écran pour la plupart. Parmi les grands absents, l'Italie, quadruple vainqueur du trophée mondial (1934,1938, 1982 et 2006), qui manquera le rendez-vous russe soixante ans après le dernier ratage. La Squadra Azzurra qui avait complètement gâché sa participation au Brésil, quittant le tournoi dès le 1er tour, a cette fois fait pire. Poussée par l'Espagne vers les barrages, l'Italie a échoué dans sa quête de reprendre un billet pour Russie-2018 devant une équipe de Suède sans génie mais courageuse. Les transalpins sous la conduite de Giampiero Ventura ont été incapables de soulever les filets adverses pendant les 180 minutes des deux «finales». Un cataclysme qui a fait dire à tous les fans de la Squadra Azzurra que l'heure est venue pour révolutionner le catenaccio, attitude défensive qui aura offert aux suédois un inespéré sésame pour la Russie. Remue-ménage en Europe et en Afrique, stabilité en Asie et en Amsud Comparativement à la coupe du monde qui a eu lieu au Brésil, en 2014, celle prévue du14 juin au 15 juillet 2018 sur le sol russe verra l'absence de 11 pays dont les Pays-Bas (3e au Brésil) et quatre équipes ayant atteint les huitièmes de finale, en l'occurrence l'Algérie, le Chili, la Grèce et les Etats-Unis. Si l'Asie et la zone Amsud ont conservé la liste de leurs représentants appelée à être renforcée par deux nouveaux élus (l'Australie et le Pérou sont bien partis pour s'imposer dans leurs barrages intercontinentaux contre le Honduras et la Nouvelle-Zélande respectivement), il n'en est pas de même pour les confédérations d'Europe et d'Afrique qui vont devoir recomposer leurs listes respectives avec l'avènement de revenants teams à l'exemple de la Pologne, la Serbie, la Suède et éventuellement le Danemark ou la république d'Irlande, ceci au moment où l'Islande, trouble-fête lors de l'Euro-2016, fera son entrée parmi le gratin mondial à l'occasion de la 21e édition de la coupe du monde au même titre que Panama (Conmebol), tandis que l'Egypte, le Maroc, la Tunisie et le Sénégal s'offrent une nouvelle opportunité de titiller les meilleurs du football mondial. Il faut juste rappeler que cette hécatombe a frappé des sélections qui avaient remporté des titres continentaux à l'instar du Chili (Amsud), le Cameroun(CAF) ou les Etats-Unis alors que l'Australie, championne d'Asie en 2015 chez elle, doit passer par l'épreuve des barrages pour espérer une cinquième participation à une phase finale du Mondial. D'autres pays comme l'Algérie, le Cameroun, le Ghana ou la Côte d'Ivoire vont devoir se remettre en question et travailler davantage pour figurer à nouveau dans le gotha mondial lors du Mondial-2022 prévu au Qatar. D'ici-là, ils se contenteront de suivre la coupe du monde de Russie 2018 devant leurs petits écrans. M. B. Les 29 déjà qualifiés pour 2018 Pays-hôte, qualifié d'office (1) : Russie. Afrique (5) : Nigeria, égypte, Sénégal, Maroc, Tunisie. Amérique du Sud (4) : Brésil, Uruguay, Argentine, Colombie. Asie (4) : Iran, Japon, Corée du Sud, Arabie Saoudite. Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (3) : Mexique, Costa Rica, Panama. Europe (12) : Allemagne, Angleterre, Belgique, Espagne, Pologne, Islande, Serbie, France, Portugal, Suisse, Croatie, Suède. Les trois dernières places encore à prendre - Au vainqueur du dernier barrage européen : Danemark-République d'Irlande (hier soir). - Aux 2 vainqueurs des barrages intercontinentaux : Pérou-Nouvelle-Zélande (aujourd'hui à partir de 03h15) et Australie-Honduras (aujourd'hui à partir de 10h. Eliminés ayant pris part au Mondial-2014 : Pays-Bas (3e en 2014), Italie, Bosnie, Grèce (8e de finaliste), Côte d'Ivoire, Algérie (8e de finaliste), Ghana, Cameroun, Etats-Unis (8e de finaliste), Chili (8e de finaliste) et Equateur. Les nouveaux élus pour Russie-2018 : Pologne, Islande, Serbie, Suède, Danemark ou République d'Irlande, Panama, Egypte, Sénégal, Tunisie, Maroc. La liste des 32 qualifiés en 2014 Pays-hôte, qualifié d'office (1) : Brésil. Amérique du Sud : Brésil (pays hôte), Argentine, Colombie, Chili, Equateur, Uruguay. Europe : Pays-Bas, Italie, Belgique, Suisse, Allemagne, Espagne, Angleterre, Russie, Bosnie, Grèce, Croatie, Portugal, France. Afrique : Nigeria, Côte d'Ivoire, Cameroun, Ghana, Algérie. Amérique du Nord et centrale : Etats-Unis, Costa Rica, Honduras, Mexique. Asie : Japon, Australie, Iran, Corée du Sud.