Les médecins résidents étaient hier au rendez-vous. Ils ont tenu leur mouvement de grève à travers plusieurs structures hospitalières du pays. Selon le collectif autonome des médecins résidents algériens qui a appelé à ce mouvement de protestation, le taux de suivi a avoisiné 80% à l'échelle nationale. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les médecins résidents ont tenu parole. Ils ont entamé, hier, leur mouvement de grève cyclique de deux jours consécutifs à travers plusieurs établissements hospitaliers du pays. A Alger, le taux de suivi a atteint entre 70 et 80%. C'est ce qu'a affirmé un membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens du CHU Mustapha-Pacha. «Nous étions presque 500 médecins résidents à tenir un sit-in ce matin de 9h jusqu'à 12h 30. Aucune activité pédagogique ni hospitalière n'a été maintenue. Seules les gardes et les astreintes ont été assurées», affirme notre interlocuteur. Au mouvement, poursuit-il, se sont joints les chirurgiens dentistes ainsi que les médecins résidents en spécialité biologique. Selon le représentant du Collectif autonome des médecins résidents algériens du CHU, le taux de suivi national avoisine les 80% avec un pic enregistré à Constantine avec presque 100% de mobilisation. Pour rappel, le Collectif autonome des médecins résidents algériens revendique principalement l'abrogation totale du service civil dans sa forme actuelle. Il demande également la dispense du service militaire. Dénonçant les conditions de travail «désastreuses» dans lesquelles exercent les médecins algériens, en particulier les médecins résidents, ainsi que l'absence de sécurité et de protection durant l'exercice de leur fonction au sein des établissements publics, il appelle à l'amélioration des conditions de travail du médecin résident mais aussi à la révision de son statut général. Les médecins résidents algériens exigent également l'annulation des examens intercalaires jusqu'à l'application des réformes de formation et d'évaluation des médecins résidents selon leurs carnets. Ils réclament également le droit d'accès aux œuvres sociales avec effet rétroactif.