Les médecins résidents seront en grève dès demain. Dans ce mouvement de protestation cyclique de deux jours, ils revendiquent principalement l'abrogation totale du service civil dans sa forme actuelle. Pour eux, ce service n'a été qu'un «échec». Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le secteur de la santé renoue avec la protestation. Les médecins résidents entament, dès demain 14 novembre, une grève cyclique de deux jours consécutifs. Seul un service minimum des activités de garde sera assuré. Déterminés à camper sur leurs positions jusqu'à la satisfaction de leurs revendications qu'ils qualifient de «légitimes», ils demandent, principalement, l'abrogation totale du service civil dans sa forme actuelle. Pour eux, ce service a fait preuve d'«échec». Initié par le Collectif autonome des médecins résidents algériens, le mouvement de protestation dénonce, par ailleurs, les conditions de travail «désastreuses» dans lesquelles exercent les médecins algériens, en particulier les médecins résidents. Selon le communiqué du collectif, cette situation entrave la formation des médecins résidents mais elle se répercute négativement sur la qualité de la prise en charge des patients. Sans compter l'«absence de sécurité et de protection des médecins résidents durant l'exercice de leur fonction au sein des établissements publics». Pis encore, poursuit-on, «l'absence totale de prise de mesures par les autorités compétentes pour assurer des conditions nécessaires». Le Collectif autonome des médecins résidents algériens appelle ainsi à l'amélioration des conditions de travail du médecin résident mais aussi à la révision de son statut général. Autre revendication des médecins résidents : l'application de l'article 32 du chapitre IV de la Constitution dans le bénéfice de la dispense du service militaire. Ils exigent également l'annulation des examens intercalaires jusqu'à l'application des réformes de formation et d'évaluation des médecins résidents selon leurs carnets. Estimant que leurs droits ont été bafoués à travers notamment des «inégalités» dans la perception des primes de gardes, les médecins résidents réclament également le droit d'accès aux œuvres sociales avec effet rétroactif.