Le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada) plaide pour l'ouverture d'un débat sur la question de l'interruption de la grossesse, évoquée dans la loi sur la santé. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour le président du réseau Nada, Abderrahmane Arar, les articles relatifs à l'interruption de la grossesse, compris dans la loi de la santé, manquent de clarté. Selon lui, les articles 80, 81 et 82 parlent de «mesures médicales thérapeutiques», de «handicap sévère» et de «maladies et malformations» sans aucune précision. «Nous demandons à ce qu'il y ait une définition des mesures médicales thérapeutiques, du handicap sévère et des maladies et malformations évoqués dans les articles 80 à 82 de la loi sur la santé», a-t-il précisé, hier à Alger. Il évoque, également, «la responsabilité du médecin, en concertation avec le patient en cas de menace de grossesse», qu'il qualifie de «pas claire». Abderrahmane Arar appelle, à cet effet, à un «consensus national» sur cette question. «Nous demandons à ce que d'autres acteurs soient concertés sur ce sujet notamment les hommes de religion, les hommes de justice, les politiques, les médecins, les sociologues et autres. Il faut l'ouverture d'un débat sur cette question», dit-il. L'intervenant a évoqué, par ailleurs, les critères qui définissent une famille démunie. «Nous ignorons sur quels critères et quelles bases sont définies les familles démunies. C'est un autre chantier sur lequel il faut se pencher», dit-il. Cependant, il juge que ces critères doivent être revus ainsi que la cartographie des familles démunies en Algérie qui doit être actualisée. «Cette actualisation est très importante pour la réalisation d'une nouvelle carte sanitaire car celle existante remonte aux années 1980», précise-t-il. Pour lui, il est temps, aujourd'hui, de parler d'un nouveau code pour la protection sociale. Présent à la Commission de la santé des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'APN (Assemblée populaire nationale) pour la discussion autour de la loi de la santé, le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada) s'est attardé sur la qualité des soins, les disparités d'accès aux soins entre les wilayas, le financement et la maîtrise des dépenses. «Trente articles doivent être révisés et coordonnés avec d'autres lois surtout ceux qui touchent à l'enfant, à la mère, à la protection et à la prévention des fléaux de société», estime Abderrahmane Arar.