Mardi dernier apr�s avoir pris connaissance de la liste des 250 b�n�ficiaires de logements sociaux locatifs, des centaines de citoyens ont assi�g� la da�ra pendant que d'autres ont dress� des barricades bloquant ainsi la voie ferr�e et emp�chant le train transportant le minerai de fer de passer. Des habitants des quartiers populaires criaient leur col�re refusant ce qu'ils appellent l'injustice dont ils disent avoir �t� victimes. Pris d'assaut par les manifestants, le si�ge de la da�ra a �t� ouvert par les responsables pour permettre aux citoyens d'exprimer leurs dol�ances. Le chef de la da�ra de Drean qui nous a re�us ne comprenait pas pourquoi il y a eu ce mouvement de foule puisqu'un communiqu� a �t� publi� par voie de presse dans lequel il est pr�cis� que cette liste est provisoire, que les citoyens ont la possibilit� d'introduire des recours aupr�s de la commission de wilaya pr�sid�e par le wali d'El-Tarf qui, lui, a toutes les pr�rogatives. Les manifestants pour leur part, affirment que 90 % des noms figurant sur la fameuse liste n'habitent pas la commune de Drean et demandent � ce qu'elle soit purement et simplement annul�e. Ce que nie cat�goriquement le chef de da�ra qui nous apprend que les b�n�ficiaires provisoires sont des �lecteurs de cette commune et sont inscrits sur les listes �lectorales et donc r�sidents. Il nous d�clarera que dans la seule commune de Drean, il y a 2776 demandeurs de logements et il n'y a que 250 unit�s � attribuer. �Il est impossible de satisfaire tout le monde, poursuit-il, si j'enl�ve les noms inscrits sur cette liste et que je les remplace par d'autres, ce sera la m�me chose, des contestataires, des manifestants et beaucoup de m�contents.� Selon lui, il y aura 300 logements sociaux et 300 autres ruraux qui sont inscrits pour l'ann�e 2005 et donc la situation s'am�liorera s�rement. Avant de quitter le si�ge de la da�ra, nous avons constat� que le premier responsable de cette institution a commenc� � recevoir les citoyens et � les �couter. Quelques minutes plus tard, la barricade dress�e sur la voie a �t� lev�e et cela sans heurts ni �chauffour�es. Bref, il y a eu plus de peur que de mal.