Rien ne va plus � l'Institut national d'agronomie (INA) � en croire ses enseignants : l'absence ou la diminution de moyens p�dagogiques, convoit� par la mafia du foncier sur le peu de terrain appartenant � l'institut et la faillite de la ferme qui ne joue plus son r�le dans la p�dagogie. R�unis en assembl�e g�n�rale lundi dernier � l'INA, les enseignants de cet �tablissement et membres du Conseil national des enseignants du sup�rieur (CNES) ont d�battu de la situation de leur �tablissement. Dans le proc�s-verbal de cette assembl�e g�n�rale, il est �crit que �Le CNES-INA ne croit plus aux promesses du minist�re de l'Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique (MESRS) en particulier et des pouvoirs publics en g�n�ral.� Et d'argumenter : �Sinon, comment expliquer la non-application des d�cisions de justice de la Cour nationale d'arbitrage � la suite de la gr�ve de 1998 qui obligeaient le gouvernement � �laborer un statut pour les enseignants du sup�rieur.� Ce syndicat, apr�s avoir �t� inform� du d�roulement des journ�es d'�tudes organis�es � l'universit� de Constantine pour l'�laboration du statut de l'enseignant du sup�rieur, proteste �contre la fuite en avant des pouvoirs publics qui veulent gagner du temps et un moment de r�pit pour d�tourner les enseignants de leurs justes revendications socioprofessionnelles �. Pour les signataires �un bon geste des pouvoirs publics aurait �t� une g�n�ralisation de cette prime dite de zone � tous les enseignants universitaires. Nous demandons � notre tutelle de nous fournir les preuves quant � la diff�rence sur les conditions de vie entre Batna et Constantine ou entre Guelma et S�tif�. S'agissant de la gestion m�me de leur �tablissement, les enseignants �crivent : �La politique qui consiste � nommer un chef d'�tablissement par d�cret contrairement � toutes les normes universellement reconnues (les �lections) de gestion des �tablissements d'enseignement du sup�rieur dans les pays d�velopp�s a conduit � la faillite de notre universit� en g�n�ral et de l'INA en particulier.� Aussi ils s'�l�vent contre �la d�gradation g�n�ralis�e de leur �tablissement et l'absence de toute gestion rationnelle�. Et d'ajouter : �Au lieu de chercher � trouver des solutions aux probl�mes, l'administration s'�vertue � cr�er des commissions bidon pour f�ter le centenaire de l'INA. La d�magogie et le populisme ont d�cid�ment de beaux jours devant eux.� En conclusion, les enseignants de l'INA interpellent leur directeur, le ministre de l'Enseignement sup�rieur et le pr�sident de la R�publique pour mettre fin � cette situation dont �le r�sultat a �t�, supr�me affront pour les agronomes, la r�alisation de bordures de trottoirs en b�ton pour la pelouse en gazon�.