Les enseignants du sup�rieur ont hier, comme la veille, r�pondu dans leur majorit� � l�appel lanc� par le Conseil national des enseignants du sup�rieur (Cnes) pour une action de protestation de deux jours. En effet, la plupart des cours n�ont pas �t� assur�s au niveau des structures universitaires et instituts de la capitale que ce soit au niveau de la Facult� des sciences sociales de Bouzar�ah ou � l�Universit� des sciences et de la technologie de Bab-Ezzouar (USTHB), notamment. Des enceintes o� les enseignants ont tenu des assembl�es g�n�rales afin de se prononcer, par vote � bulletins secrets, sur leur adh�sion � l�initiative du Cnes de d�clencher, d�s le 13 mai prochain, une gr�ve nationale. Selon un coordinateur du Cnes (section USTHB), Farid Cherbal, rencontr� hier au niveau de l�Ecole nationale d�informatique (Eni), sise � Oued Smar, l�appel � la protestation a �t� fortement suivi, 80% des cours, selon lui, n�ayant pas �t� assur�s au niveau national au deuxi�me jour de l�action de protestation professorale. Le repr�sentant du Cnes a, ce faisant, indiqu� que la tendance, lors de la plupart des assembl�es g�n�rales tenues au niveau national, �tait � l�adh�sion massive � la gr�ve ouverte, suivant en cela l�exemple de l�universit� d�Oran. Un oui massif confirm� par le d�pouillement des bulletins des adh�rents du Cnes tant au niveau de l�Institut des sciences de l�information et de la communication et � l�universit� de Bouzar�ah, avec 80% de r�ponse positive, qu�au niveau du d�partement de langue arabe de la Fac centrale ou � l�Institut national d�agronomie (Ina) avec 80% et 89,5% de suffrages positifs. Comme ce fut le cas aussi hier lors de l�assembl�e g�n�rale des enseignants de l�Eni, au nombre de 65 dont 34 adh�rents du Cnes, o� sur 28 votants seuls six enseignants ont exprim� leur opposition. Cela, au-del� des conditions incommodes dans lesquelles cette assembl�e g�n�rale s�est d�roul�e et notamment, selon un repr�sentant local du syndicat, l�impossibilit� pour les enseignants de pouvoir se r�unir dans la salle des professeurs et une controverse locale sur la repr�sentativit� syndicale. A l�USTHB, les enseignants, ceux affili�s ou pas au Cnes, ont eux aussi marqu� de leur protestation le d�roulement des cours en n�en assurant pas une bonne partie. N�anmoins, quelques �tudiants rencontr�s dans cette grande enceinte de la science et du savoir, o� l�ambiance de travail ne semblait pas diff�rer de celle des autres jours, ont affirm� qu�ils avaient suivi normalement leurs cours, ou pour certains avoir pass� m�me des examens, assur�s soit par des vacataires ou par des enseignants se sentant non concern�s. M�me son de cloche � l�universit� de Bouzar�ah o�, au niveau du d�partement de psychologie, les enseignants ont comme la veille suivi fortement l�action de protestation, selon le bilan dress� par un repr�sentant local du Cnes qui a indiqu� un taux de 80% d�adh�sion. Dans d�autres d�partements de cette universit�, en particulier celui des langues �trang�res, des cours �taient assur�s et d�autres, plus nombreux, non. Ce qui fait dire aux �tudiants rencontr�s, occupant plusieurs espaces verts et dont plusieurs ont t�moign� de leur sentiment d�impuissance, ne sachant pas � quel saint se vouer, que la protestation a �t� suivie de mani�re mitig�e, nombre de cours, des TD essentiellement, ayant �t� assur�s par les vacataires ou enseignants associ�s. Ce faisant, en protestant ainsi et en adh�rant � l�appel � la gr�ve nationale d�s le 13 mai prochain, et dont les modalit�s seront pr�cis�es la semaine prochaine lors d�une r�union du conseil national du Cnes, les enseignants, confront�s � la d�gradation de leur pouvoir d�achat, au marasme persistant qui r�gne � l�universit� ainsi qu�aux actions d�intimidation et pressions multiformes qu�ils subissent, revendiquent de mani�re d�termin�e l�am�lioration de leurs conditions socioprofessionnelles dont l�augmentation de leurs salaires et l��laboration d�un statut de l�enseignant.