La grève générale annoncée pour le 13 mai 2006 par le Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) ne sera pas limitée dans le temps. « Nous sommes contre l'option préconisée par le coordonnateur du CNES, selon laquelle le débrayage devrait se limiter à une semaine seulement. Les adhérents (du CNES) optent pour le maintien de la décision d'une grève ouverte conformément au vote tenu lors des deux journées de protestation des 17 et 18 avril 2006 », déclare-t-on auprès des sections locales du syndicat. En effet, la section CNES de l'Institut national d'agronomie d'El Harrach (INA) tient à faire valoir « la souveraineté des assemblées générales locales ». « Les enseignants de l'INA exigent de la direction du CNES le respect des décisions des assemblées générales souveraines et rappellent que la grève appartient à ses adhérents », lit-on dans une déclaration parvenue, hier, à notre rédaction. La même vision est, par ailleurs, partagée par le CNES-USTO d'Oran qui figure parmi les sections les plus actives du syndicat. La section de l'université des sciences et de la technologie d'Oran exige elle aussi le « respect du vote » qui porte, rappelle-t-elle, sur « une grève ouverte à partir du 13 mai 2006 ». Réunis en assemblée générale le 3 mai dernier à Oran, le CNES-USTO met en garde la direction du syndicat de faire fi des revendications de la base. « Le non-respect du vote de la base implique non seulement un manque flagrant de démocratie et une vision d'apparatchik que le CNES a toujours dénoncé, mais tente de vider le CNES de tout aspect revendicatif, le transformant ainsi en une courroie de transmission des désiratas des autorités », déclare la section de l'USTO dans un communiqué transmis à notre rédaction.